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Veolia/Suez: "On ne s'est pas très bien débrouillés", admet Le Maire

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le 5 janvier 2021 à Paris

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le 5 janvier 2021 à Paris - ERIC PIERMONT © 2019 AFP

Le minsitre de l'Economie concède des erreurs dans la méthode employée dans le cadre de l'opération de rapprochement entre Veolia et Suez.

"On ne s'est pas très bien débrouillés" dans le projet de fusion Suez-Veolia, a reconnu jeudi soir le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, admettant des erreurs "dans la méthode".

"Des décisions que je regrette ? Non. Des erreurs dans la méthode ? Oui", a affirmé Bruno Le Maire sur LCI, évoquant l'opération de rapprochement entre les deux géants historiques de l'eau et des déchets, feuilleton sur la place de Paris depuis l'été dernier.

"Veolia-Suez, dans le fond, c'était absolument indécidable (...) Lorsque vous êtes à la fois juge et partie, vous êtes à la fois actionnaire de référence d'Engie, donc vous voulez vendre au meilleur prix", a-t-il expliqué.

"En même temps, vous êtes l'Etat garant que l'opération est amicale. Sur cette opération-là, on ne s'est pas très bien débrouillés, soyons clairs", a-t-il enchaîné.

Veolia est devenu premier actionnaire de son éternel rival, après en avoir acquis 29,9% auprès du groupe Engie, dont l'Etat est actionnaire de référence.

Les représentants de l'Etat ont voté non à la cession, mais cela n'a pas empêché l'énergéticien de vendre ses parts le 5 octobre, pour 3,4 milliards d'euros.

Mais Veolia ne peut jouir notamment de ses droits de vote, suspendus par la justice en attendant une consultation des personnels de Suez, ni encore mener à bien son OPA "amicale" sur le reste des actions.

Suez, qui refuse de se laisser absorber, a récemment dévoilé l'existence d'un "plan B" avec une offre des fonds français Ardian et américain GIP.

OC avec AFP