Renault prêt à revendre ses droits CO2 européens

En avance sur ses objectifs CO2 en Europe, le groupe Renault pourrait revendre ses droits excédentaires à d'autres constructeurs. A l'image de ce qu'a déjà fait Tesla pour permettre à Fiat d'éviter une forte amende.

Renault bientôt vendeur de droits CO2? Le groupe français serait bien parti pour atteindre ses objectifs antipollution au niveau européen, indique un article de l'European Electric Car Report. A tel point qu'il pourrait revendre ses droits CO2 excédentaires à d'autres constructeurs.

"Pooler" ou non

Un échange de droits prévus par ce dispositif européen, la loi CAFE (Corporate Average Fuel Economy) qui encadre ces objectifs de réduction de CO2. C'est à cette période de l'année que les constructeurs peuvent indiquer à la commission européenne leur souhait ou non de "pooler" leurs émissions, les mettre en commun avec d'autres groupes automobiles.

"C'est une simple étape administrative, explique une porte-parole de Renault. Nous sommes confiants pour atteindre nos objectifs CAFE, grâce notamment à notre nouvelle gamme de modèles électriques et électrifiées".

Si le groupe Daimler était pressenti comme potentiel acquéreur pour ces droits, Renault ne semble pas ouvert pour le moment à d'autres candidats hors de son Alliance avec Nissan et Mitsubishi, qui seraient plutôt bien placés au niveau de ces objectifs CO2.

Deux autres exemples

En 2019, Fiat avait par exemple conclu un accord avec Tesla afin d'éviter une amende estimée à 2 milliards d'euros. Pour le constructeur américain, l'apport en liquidités, un montant resté confidentiel, aurait notamment permis d'afficher des résultats dans le vert sur plusieurs trimestres.

Plus récemment, Volkswagen a conclu un accord avec le groupe chinois SAIC, présent en Europe via sa marque MG.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto