Quand peut-on espérer voir les cafés et restaurants rouvrir?

Le calvaire continue pour les cafés et restaurants dont les portes sont toujours closes. Sans surprise, ils ne rouvriront pas le 20 janvier comme espéré par le gouvernement en novembre dernier. En réalité, cette perspective a été rapidement balayée à mesure que l'épidémie reprenait de la vigueur en France. Le 7 janvier, le Premier ministre a définitivement enterré l'espoir d'une réouverture ce mois-ci, reportant le nouveau point d'étape à la mi-février.
En réalité, le gouvernement ne veut plus jouer les Nostradamus tant l'incertitude est grande. "Je me garderais bien de donner un calendrier de réouverture, ce serait totalement risqué et pas honnête" a d'ailleurs tranché le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur BFMTV et RMC ce vendredi matin.
Pourtant, une petite musique passe de restaurateurs en restaurateurs, qui réclament, sans succès, un jour, une semaine ou un mois pour espérer relancer leur activité. Le nouveau point d'horizon serait en avril. Sur BFM Lyon, le chef Christophe Marguin lâche même un jour précis : "On nous a donné une date qui est le 6 avril", a expliqué le président des Toques Blanches Lyonnaises, assurant tenir l'information "des syndicats qui travaillent avec l'État".
"On nous a fait comprendre que l'État voulait bloquer les vacances de février" ainsi que le "week-end de Pâques (...) où il pouvait y avoir de gros mouvements" explique-t-il.
Une date officieuse, probablement impossible à confirmer tant l'épidémie guide les récents choix du gouvernement mais qui semble fermer la porte à une réouverture en février.
Aucune date fixée, selon les syndicats
Contactés par BFM Business, les syndicats n'ont d'ailleurs confirmé aucune date. "On a tiré un trait sur le mois de février et sur le mois de mars" soupire, Franck Trouet, porte-parole de GNI, le deuxième syndicat de la restauration, se gardant bien de fixer un jour de réouverture.
"J'ai peur de ces rumeurs, cela ne fait qu'augmenter l'angoisse des professionnels" souligne-t-il.
Seul changement "officiel", la période de prise de congés payés pour les salariés en activité partielle. Concrètement, il s'agit d'une aide de l'Etat pour indemniser les restaurants dont les salariés en chômage contraint accumulent des congés payés que les restaurateurs devront rémunérer à la réouverture. Cette aide (sur 10 jours) prenait fin le 20 janvier et a été étendue au 7 mars, signe qu'une réouverture en janvier ou février semble bien improbable.
En réalité, la réouverture des restaurants dépendra en grande partie de la campagne de vaccination. En avril, devrait débuter la troisième phase après la vaccination des personnes les plus vulnérables. Peut-être un horizon crédible pour les restaurateurs.