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Marc Rochet (Air Caraïbes): "Les prix des billets d'avion vont baisser de 10 à 15%"

Marc Rochet, le patron d'Air Caraïbes

Marc Rochet, le patron d'Air Caraïbes - BFM Business

Invité sur BFM Business, le vice-président d'Air Caraïbes anticipe un rebond du trafic cet été et demande une aide de l'Etat par mesure d'équité.

Le trafic aérien va-t-il redécoller? Après avoir traversé la pire crise de son histoire, le secteur pourrait repartir plus tôt que prévu. C'est en tout cas ce qu'estime Marc Rochet le patron d'Air Caraïbes et de French Bee invité ce jeudi sur BFM Business.

Les destinations d'outre-mer devraient être très prisées dans les mois qui viennent. Après des mois de limitation du trafic, les familles, les domiens ainsi que les étudiants voudront rapidement rentrer.

"Ca va repartir très vite, cette population se comporte d'une façon très réactive, explique Marc Rochet. Ensuite il y a les touristes, il faut un mois, un mois et demi pour qu'ils se décident. Bien entendu ces destinations sont faciles, accessibles et ils reviendront également."

Une activité qui devrait même dépasser dans les prochains mois celle de 2019.

"Ma première mission est de remployer tous nos personnels, on a maintenu un programme d'investissement lourd, on reçoit un Airbus A350-1000, très grosse machine, encore au mois de mai (...). On vise une activité -je vais prendre 2019 comme réferent- où on va remettre 15 à 20% de sièges en plus."

"On demande l'équité"

Et c'est le low-cost qui devrait tirer le marché selon le patron de la compagnie à bas-coûts French Bee.

"Les low-costs sont vues de manière un peu négative mais elles ont des qualités fondamentales: elles savent produire moins cher et elles sont flexibles, assure-t-il. Il y aura des baisses de prix de 10 à 15% dans tout le transport aérien."

La compagnie qui n'a pas bénéficié d'aides spécifiques de l'Etat en dehors de l'activité partielle, du report de taxes et de prêts garantis par l'Etat va demander un soutien particulier suite aux dommages imposés par les mesures administratives comme la fermeture d'Orly.

"On demande l'équité vis-à-vis de certaines compagnies qui ont été soutenues", explique Marc Rochet qui estime que les aides reçues par les grosses compagnies comme Air France ne suffiront peut-être pas à sauver durablement le secteur.

"Ce n'est pas parce que vous êtes perfusés que vous vous soignez", conclut-il.
Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco