L'Unef dénonce la hausse du coût de la vie étudiante sous le mandat d'Emmanuel Macron

À l'approche de la rentrée, les étudiants doivent composer avec la hausse des coûts, un équilibre d'autant plus délicat que leurs aides ont fortement diminué.
Selon une étude de l'Unef, reprise par le Journal du dimanche, le coût de la vie étudiante a augmenté de 2,5% en un an, ce qui se traduit par une dépense supplémentaire de 247 euros.
L'Union nationale des étudiants de France a cartographié leurs dépenses, qui gonflent sans cesse depuis plusieurs années. Les loyers leur coûtent ainsi 551 euros par mois en moyenne, et ce malgré l'encadrement mis en place dans plusieurs villes françaises.
"Les loyers représentent les coûts les plus importants", commente le vice-président de l'Unef Adrien Liénard auprès de BFMTV. "On demande à ce que l’encadrement des loyers soit étendu à l’ensemble des villes universitaires."
L'Unef réclame également une réforme du système des bourses pour augmenter leur montant, étendre le nombre des bénéficiaires et intégrer les étudiants étrangers, ainsi qu'une "allocation d'autonomie pour chaque jeune en formation, sans condition de ressources".
Baisse des aides
Une demande d'autant plus pressante que les aides aux étudiants ont, elles, fortement baissé lors du quinquennat Macron, dénonce l'Unef.
"La réforme des APL est venue diminuer les revenus de nombreux étudiants", s'indigne Adrien Liénard.
Rabotée de 5 euros, la modification des critères d'attribution de l'aide personnalisée au logement en a également privé 500.000 allocataires qui en bénéficiaient auparavant.
De plus, la fin des repas à 1 euro pour les étudiants non boursiers à partir de la rentrée va également peser sur leur budget, alors qu'il s'agit justement des publics les plus en difficulté d'après l'Unef.
Selon le syndicat, Emmanuel Macron n'aurait investi que 79.143.179 euros dans les étudiants depuis le début de son mandat, là où 305.839.062 euros d'aides directes ont été votées sous Nicolas Sarkozy, et 546.540.867 sous François Hollande.