Le renvoi de la cheffe des statistiques par Trump n'aura servi à rien: le taux de chômage continue de grimper aux États-Unis à 4,3% de la population

Le président américain Donald Trump s'exprime après avoir signé une proclamation commémorant le quatrième anniversaire de l'attaque à Abbey Gate, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 25 août 2025. - Mandel NGAN
Mauvaise nouvelle pour Donald Trump. Le taux de chômage progresse aux États-Unis, alors que les créations d'emplois ont été en berne au mois d'août. Le rapport mensuel du département du Travail recense 22.000 emplois non agricoles créés sur le mois, alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 75.000 créations nettes après 79.000 en juillet.
Le taux de chômage a donc augmenté en août à 4,3%, comme anticipé par les analystes, après 4,2% en juillet. Dans le même temps, la croissance du salaire moyen dans le secteur privé est restée stable à 0,3% en août comme attendu par les analystes et le mois précédent. Sur un an, sa progression est de 3,7%, après +3,9% en juillet et une prévision à +3,7%.
Autre mauvais signe pour le président américain, le déficit commercial des États-Unis s'est de nouveau creusé au mois de juillet, sous l'effet d'une hausse notable des importations, juste avant l'entrée en vigueur des droits de douane présentés improprement comme "réciproques" par le président américain Donald Trump.
Donald Trump a obtenu début août le renvoi d'Erika McEntarfer, la cheffe de la principale agence de statistiques économiques des États-Unis, le Bureau of Labour Statistics (BLS), après la publication de mauvais chiffres de l'emploi, une annonce qui avait stupéfié certains économistes et scandalisé ses opposants.
À la place d' Erika McEntarfer, le président a nommé l’économiste EJ Antoni, un fidèle de Trump issu de la Heritage Foundation, qui avait auparavant critiqué les chiffres du BLS, les qualifiant de biaisés politiquement. William Wiatrowski assure l’intérim du BLS.