L'Inde espère réduire les droits de douane de 50% imposés par Trump et évoque des discussions "positives"

Le drapeau de l'Inde (photo d'illustration). - Indranil MUKHERJEE / AFP
L'Inde a fait état de discussions "positives" ce mardi 16 septembre avec les États-Unis au sujet de l'épineuse question des droits de douane, alors que Washington a imposé un taux de 50% aux exportations indiennes en représailles aux achats par New Delhi de pétrole russe.
"Reconnaissant l'importance durable du commerce bilatéral entre l'Inde et les États-Unis, les discussions ont été positives et axées sur le long terme, couvrant divers aspects de l'accord commercial", a indiqué le ministère indien du Commerce dans un communiqué.
"Il a été décidé d'intensifier les efforts pour parvenir rapidement à la conclusion d'un accord commercial mutuellement bénéfique", a ajouté le ministère.
Les discussions, auxquelles participait Brendan Lynch, un représentant américain au commerce pour l'Asie centrale et du Sud, se sont tenues à New Delhi, une semaine après que le président américain Donald Trump a annoncé la poursuite des négociations entre les deux pays.
Le pétrole au coeur des négociations
Les relations s'étaient tendues depuis que Donald Trump avait imposé le 27 août une surtaxe de 50% sur les exportations indiennes en représailles aux achats par l'Inde de pétrole russe, dont il juge que le produit nourrit la guerre engagée par Vladimir Poutine en Ukraine.
Les exportateurs du pays le plus peuplé du monde ont déjà mis en garde contre des annulations de commandes et des pertes d'emplois potentiellement significatives, à la suite de cette punition venue sanctionner des semaines de délicates tractations entre les deux pays sur un accord commercial.
Le président américain a accusé plusieurs fois l'Inde d'être la championne du monde des droits de douane. Les experts estiment que, malgré les efforts des deux parties, un accord commercial nécessitera encore des négociations ardues.
"Tout progrès dépend de la suppression par Washington des droits de 25% liés au pétrole. Sans cela, aucune percée n'est politiquement ou économiquement viable", a souligné mardi Ajay Srivastava, du Global Trade Research Initiative, un think-tank basé à New Delhi.