BFM Business
International

"Il faut qu'il y ait un risque de faire faillite": Elon Musk veut privatiser la poste et le rail américains

Un train Amtrak aux États-Unis (PHOTO D'ILLUSTRATION)

Un train Amtrak aux États-Unis (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Alex Wong - Getty Images North America - AFP

À la tête de la commission Doge aux États-Unis, Elon Musk a annoncé sa volonté de privatiser la société de chemins de fer américaine ainsi que la poste.

Il ne jure que par le privé. Nommé par Donald Trump à la tête de la commission Doge, chargée de réduire drastiquement les dépenses publiques aux États-Unis, Elon Musk souhaite privatiser la poste américaine ainsi que Amtrak, la Société nationale du transport ferroviaire de voyageurs.

"Je pense que nous devrions privatiser tout ce qui peut l'être", a-t-il déclaré.

"En fait, il faut qu'il y ait un risque de faire faillite, sinon il n'y a pas de boucle de feedback pour améliorer le service", a-t-il ajouté lors de la conférence Morgan Stanley Technology Media & Telecom, comme le rapporte la chaîne américaine CNN.

"Amtrak est dans une triste situation"

Le patron de Tesla a notamment critiqué la société de chemins de fer américaine, jugeant qu'il était "plutôt embarrassant" de constater que d'autres pays disposent de "trains de passagers bien meilleurs que les nôtres", citant l'exemple des trains à grande vitesse en Chine.

"Amtrak est dans une triste situation. Si vous venez d'un autre pays, s'il vous plaît, n'utilisez pas notre chemin de fer national. Cela peut vous donner une très mauvaise impression de l'Amérique", a-t-il déclaré.

Elon Musk a tout de même a reconnu qu'"un certain nombre de ces choses nécessitent des actions de la part du Congrès".

Une "haine" du train

Ce n'est pas la première fois que le patron de Tesla s'en prend au train. Par le passé, Elon Musk avait déjà tenté de faire échouer des projets de trains à grande vitesse financés par le gouvernement. Selon une biographie du milliardaire écrite par Ashlee Vance en 2013 et citée par CNN, le projet d'"Hyperloop" du milliardaire est né de sa "haine pour le système ferroviaire à grande vitesse proposé par la Californie".

Peu après l'élection de Donald Trump, le compte X du Département de l'efficacité gouvernementale (Doge), dirigé par Elon Musk, a publié une liste de ce qu'il considérait comme des failles dans le projet de train à grande vitesse de la Californie, qui avait été retardé.

Enfin, Elon Musk n'a pas donné plus de précision sur sa volonté de privatiser le service postal, même si Donald Trump y songe depuis longtemps.

Marine Cardot