Droits de douane: le FMI voit "un pas positif" dans la pause entre la Chine et les Etats-Unis

La pause dans la surenchère commerciale entre Washington et Pékin est "de toute évidence un pas positif pour les deux premières économies mondiales", a estimé jeudi la directrice de la communication du Fonds monétaire international (FMI), Julie Kozack. "La réduction des droits de douane et le relâchement des tensions" entre les deux capitales "apporte une note positif à nos prévisions de croissance mondiale", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse à Washington. Néanmoins, l'incertitude "reste à un niveau élevé" et va continuer à peser sur l'économie mondiale", a averti Julie Kozack.
La responsable du FMI a également souligné que, avec cette baisse des droits de douane des Etats-Unis sur les produits chinois entrants, le taux effectif appliqué aux importations dans le pays "se situe désormais légèrement au-dessus de 14%". Cela reste un niveau nettement plus élevé que celui existant avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche: fin décembre il était inférieur à 3%.
Volte-face de Donald Trump
Le président américain a annoncé une série de droits de douane, visant certains pays et secteurs d'activités, avant ses droits de douane dits "réciproques" début avril, qui appliquaient un taux minimal de 10% sur l'ensemble des produits entrants et jusque 50% selon les pays d'origine. Face aux tensions sur les marchés financiers, Donald Trump a finalement mis en pause, pour 90%, les droits de douane au-delà de 10%.
Si plusieurs pays ont choisi de négocier avec les Etats-Unis, la Chine a préféré répondre en imposant des droits de douane équivalents sur ses importations en provenance des Etats-Unis, entraînant une surenchère entre Washington et Pékin, qui ont amené les droits de douane de part et d'autre respectivement à 145% et 125%, au-delà des surtaxes préexistantes.
Donald Trump a finalement accepté mi-mai de ramener ces droits de douane à 30%, là encore pour une période de 90 jours, le temps de trouver un accord de long terme sur les échanges commerciaux entre les deux premières puissances économiques, que le président américain juge particulièrement déséquilibrés. De son côté, Pékin a accepté de ramener les siens à 10% sur les produits américains.