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Après le cessez-le-feu, les espaces aériens rouvrent progressivement (pour certains vols seulement en Israël)

Un avion de la compagnie Qatar Airways le 23 décembre 2024 (photo d'illustration).

Un avion de la compagnie Qatar Airways le 23 décembre 2024 (photo d'illustration). - OMAR HAJ KADOUR / AFP

Au lendemain de frappes iraniennes sur une base américaine le Qatar a annoncé la réouverture de son espace aérien. Israël autorise à nouveau les vols d'urgence.

De nombreux pays du Moyen-Orient ont fermé leurs espaces aériens ce lundi 23 juin, en raison d'une attaque de missiles iraniens contre la base américaine d'Al-Udeid au Qatar. La quasi-totalité des projectiles ont toutefois été interceptés et un cessez-le-feu a été conclu dans la nuit selon Donald Trump.

Pour Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group, les représailles iraniennes après les raids américains "étaient calibrées et annoncées de manière à ne pas entraîner de victimes américaines, permettant ainsi une sortie de crise pour les deux parties".

Israël a annoncé mardi avoir accepté un cessez-le-feu avec l'Iran, dont le président américain a annoncé l'entrée en vigueur. Celui-ci doit se dérouler sur 24 heures en deux temps, Téhéran arrêtant initialement toutes ses opérations avant qu'Israël ne fasse de même 12 heures plus tard.

Dans ce contexte, l'Autorité aéroportuaire israélienne a déclaré que l'espace aérien du pays avait rouvert aux vols d'urgence après avoir été fermé plus tôt en raison d'un barrage de missiles iraniens qui a duré des heures, selon l'agence Associated Press.

Le Qatar a également annoncé dans la nuit de lundi à mardi la réouverture de son espace aérien, selon l'autorité qatarie de l'aviation, après que l'Iran a tiré une série de missiles sur la base américaine d'Al-Udeid.

"L'Autorité générale de l'aviation civile annonce la reprise du trafic dans l'espace aérien de l'Etat du Qatar et le retour à la normale", a-t-elle déclaré dans un communiqué sur X.

Des bombardements se poursuivent

A cette heure, les combats ne sont toutefois pas terminés dans la région. L'AFP rapporte à 9h30 que des sirènes retentissent dans le nord d'Israël après des tirs de missiles iraniens.

Peu avant l'entrée en vigueur de la trêve, deux salves de missiles avaient été tirées de l'Iran vers Israël, selon le média d'Etat iranien Irib. Les secours israéliens ont fait état de quatre morts.

En Iran, une frappe dans la province de Gilan, dans le nord du pays, a fait neuf morts et détruit quatre immeubles d'habitation, selon l'agence Fars, là aussi avant que Donald Trump n'annonce le début du cessez-le-feu. Un scientifique lié au nucléaire a également été tué dans la nuit par une frappe israélienne, selon un média d'Etat.

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mardi matin que 21 personnes avaient été tuées dans le centre du territoire palestinien par des tirs israéliens sur des personnes rassemblées à proximité d'un centre de distribution d'aide, ce que l'AFP ne peut pas confirmer de manière indépendante compte tenu des restrictions d'accès à l'enclave par l'armée isralienne. Le chef de l'opposition israélienne, Yaïr Lapid, a par ailleurs appelé mardi matin à "mettre fin à la guerre" à Gaza.

Le ministère de la Santé du Liban annonce ce matin lui aussi qu'une frappe israélienne a fait trois morts dans le pays selon l'AFP.

En Irak, des frappes de drone ont visé mardi avant l'aube les radars de deux bases militaires irakiennes près de Bagdad et dans le sud du pays, d'après des responsables irakiens, qui n'ont pas été en mesure d'identifier les auteurs de l'attaque.

P.L avec AFP