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Agnès Pannier-Runacher "très surprise" par l'immense quantité des importations d'énergie américaine prévues dans l'accord avec Trump

La ministre française de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, s'adresse aux journalistes après une réunion interministérielle sur la canicule, au ministère de l'Intérieur Place Beauvau à Paris le 29 juin 2025

La ministre française de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, s'adresse aux journalistes après une réunion interministérielle sur la canicule, au ministère de l'Intérieur Place Beauvau à Paris le 29 juin 2025 - Julie SEBADELHA © 2019 AFP

Alors que l'Europe s'est engagée à importer 750 milliards de dollars d'énergie américaine en trois ans, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher s'est dite "très surprise" de ce volume.

Les contreparties européennes en échange des 15% de droits de douane américains sont-elles trop exagérées? Invitée de France Inter ce mercredi 30 juillet, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, s'est dite "très surprise" de la quantité des importations d'énergie américaine prévues dans l'accord commercial UE-États-Unis, annoncé dimanche par le président Donald Trump et la présidente de la Comission européenne Ursula von der Leyen.

Et pour cause: l'Europe s'est engagée à importer pas moins de 750 milliards de dollars d'énergie américaine sur trois ans pour éviter une guerre commerciale avec Donald Trump, inquiétant les défenseurs du climat.

Objectif neutralité carbone en Europe d'ici 2050

Un tel volume interroge, d'autant plus que la législation européenne appelle à renforcer les efforts en matière de consommation énergétique.

"Les Européens ont des lois et ces lois ne sont pas changées par monsieur Donald Trump. La loi européenne, elle prévoit la neutralité carbone de l'Europe d'ici 2050. Elle prévoit que l'on baisse nos émissions de gaz à effet de serre de 55% collectivement d'ici 2030", a rappelé Agnès Pannier-Runacher sur France Inter.

"Ceci n'est pas changé et ce chiffre de 750 milliards d'euros, j'avoue que j'ai été très surprise", a ajouté la ministre, même si l'objectif affiché serait de ne plus dépendre du gaz russe.

"On importe aujourd'hui en Europe 20 milliards d'euros de gaz russe. Donc je veux bien qu'on remplace le gaz russe, si vous voulez, ça n'est pas idiot de remplacer du gaz russe par du gaz américain. Mais à un moment, on n'aura pas besoin ni de pétrole et de gaz", a-t-elle encore dit.

"On ne va pas le boire, le pétrole, si on n'en a pas besoin!", a conclu la ministre.

CR avec AFP