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25 milliards de Microsoft, 6 milliards de Google: en visite au Royaume-Uni, Trump scelle un pacte technologique avec Starmer

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Le président américain a été reçu par son homologue britannique, au Royaume-Uni, alors que le pays est fragilisé économiquement et espère relancer son industrie de la tech avec des investissements américains.

Le gouvernement britannique de Keir Starmer, fragilisé sur le plan économique et en pleine crise politique, cherche à tirer parti de la visite de Donald Trump, accueilli en grande pompe, mercredi et jeudi 18 septembre. Lors de cette visite, plusieurs annonces d'investissements américains au Royaume-Uni ont été faites, notamment dans la tech.

Le groupe américain Microsoft a annoncé investir 30 milliards de dollars (25 milliards d'euros) sur quatre ans, dont la moitié dans le cloud (informatique à distance) et l'intelligence artificielle - le reste sera dédié aux opérations existantes de l'entreprise. Cet engagement d'envergure doit notamment lui permettre de "construire le plus grand supercalculateur du pays".

Des milliards de dollars d'investissement dans la tech

Le géant de la tech Google va également engager 5 milliards de livres (5,8 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et pour sa recherche et développement dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind, son laboratoire d'IA.

Autre annonce dans la tech, l'entreprise britannique Nscale, le pionnier américain de l'IA générative OpenAI et son compatriote Nvidia, champion des semi-conducteurs, vont créer dans le nord-est de l'Angleterre une déclinaison du programme d'investissement international Stargate, baptisé Stargate UK.

Il s'agit, selon le gouvernement, de développer une plateforme "pour déployer la technologie d'OpenAI sur une infrastructure souveraine au Royaume-Uni". Stargate est un projet gigantesque piloté par OpenAI avec le soutien de partenaires comme SoftBank, Oracle, Microsoft, MGX et Nvidia, qui vise jusqu'à 500 milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures d'IA d'ici 2029 - des projets existent déjà au Texas, aux Emirats arabes unis et en Norvège.

Un partenariat sur l'IA, le quantique et le nucléaire

Pour doper la coopération technologique dans l'IA, le quantique et le nucléaire, Londres et Washington doivent également signer un partenariat - aux contours encore flous. Cette collaboration doit notamment permettre de déployer les ordinateurs quantiques (des supercalculateurs) dans la santé, la défense ou la finance.

La NASA et l'Agence spatiale du Royaume-Uni ont aussi l'intention de développer des modèles d'IA pour soutenir les missions scientifiques et d'exploration.

Ce même partenariat vise aussi à accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays et à renforcer les programmes expérimentaux sur la prometteuse technologie de la fusion.

Les compagnies américaines X-Energy et Centrica ont annoncé la construction d'un maximum de 12 réacteurs modulaires avancés en l'Angleterre. L'américain Holtec, le français EDF et le britannique Tritax vont lancer un projet de centres de données alimentés par des petits réacteurs modulaires.

30 milliards d'investissement britannique aux Etats-Unis

Enfin, plusieurs sociétés financières américaines, comme Bank of America ou S&P, ont annoncé des investissements au Royaume-Uni, qui devraient permettre de créer 1.800 emplois à Londres, Edimbourg, Belfast et Manchester. Citigroup va, par exemple, investir 1,1 milliard de livres (1,27 milliard d'euros) au Royaume-Uni et le prestataire de services de paiement en ligne PayPal 150 millions.

En contrepartie des investissement américains, le laboratoire pharmaceutique britannique GSK a lui annoncé un investissement de 30 milliards de dollars sur cinq ans aux Etats-Unis. Cet argent sera engagé dans la recherche et le développement ainsi que dans les capacités de production, précise le groupe dans un communiqué, au moment où les entreprises pharmaceutiques font face aux pressions du président américain, qui veut les pousser à investir et produire dans son pays.

Sur les droits de douane, le gouvernement britannique espérait obtenir un accord avec Washington sur les droits de douane appliqués au whisky (10%) et à l'acier (25%), mais cet optimisme semble être retombé.

P.Le. avec AFP