Vente du Doliprane: le rapport sur les aides accordées à Sanofi se fait attendre

Sanofi et le fonds américain CD&R ont annoncé mercredi la signature de l'accord d'achat des actions d'Opella, la branche de santé grand public du groupe pharmaceutique français. L'accord permettra à CD&R d'acquérir une participation de contrôle de 50% dans le fabricant du Doliprane, tandis que Bpifrance devrait participer en tant qu'actionnaire minoritaire à hauteur d'environ 2% au capital d'Opella, a précisé le groupe.
À l'annonce de l'opération, une polémique politique avait éclaté pour sauver le soldat Doliprane, devenu un emblème de la souveraineté sanitaire national. Le RN et LFI étaient montés au créneau pour empêcher l'opération, certains députés réclamant jusqu'à la nationalisation de l'antidouleur.
Le rapport n'est pas terminé
Bien que favorable à l'opération dont il était informé depuis des mois, l’exécutif n’était pas resté en reste, puisque qu’Antoine Armand, alors ministre de l'Économie et des Finances, avait commandé un rapport "exhaustif" à l'Inspection générale des finances (IGF) sur les aides publiques octroyées à Sanofi.
Cette polémique au rabais paraît bien loin aujourd’hui, la poussière politique est retombée et plus personne ne s'émeut à l'Assemblée de la vente d'Opella, ni du rapport de l'IGF que personne n'a jamais vu.
Interrogé, Bercy affirme qu’il n’est pas encore terminé. Près de cinq mois pour dresser une liste des aides, fut-elle "exhaustive", c’est tout de même un peu long. Sans surprise, les premiers éléments montrent, selon nos informations, qu’il n’y a aucun problème. Place à la prochaine polémique.