Une quatorzaine réduite à 7 jours serait "un bol d'air" pour les entreprises

Le président de la CPME François Asselin - Bertrand GUAY © 2019 AFP
Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) François Asselin espère une réduction de la période de "quatorzaine" en entreprise à sept jours, a-t-il déclaré mardi sur Franceinfo TV, un assouplissement envisagé par le gouvernement. François Asselin a dit espérer "pouvoir raccourcir cette période de quatorzaine, parce que nous avons de gros problèmes d'organisation dans beaucoup de petites entreprises".
"Je crois avoir entendu qu'autour de sept jours serait un délai raisonnable, a poursuivi François Asselin. En tout cas ce serait un petit bol d'air pour les entreprises en termes d'organisation qui serait bienvenu."
François Asselin s'exprimait juste avant l'annonce mardi par le gouvernement d'un avis "favorable" du Conseil scientifique pour raccourcir à sept jours la période de quatorzaine préconisée aux malades et aux cas contacts. La décision sera prise formellement "vendredi au cours d'un conseil de défense", selon le ministre de la Santé Olivier Véran.
Dans un communiqué envoyé peu après, la CPME se dit aussi "inquiète" de "l'allongement des délais nécessaires pour obtenir le résultat des tests Covid, pouvant aller jusqu'à une semaine (...), la durée d'isolement étant directement liée à ces tests". L'organisation regrette aussi que le traçage des cas contacts par les autorités de santé soit, "en pratique, loin d'être systématique", ce qui conduit l'employeur lui-même "à prendre les mesures d'isolement qui s'imposent en se basant sur les seules déclarations des salariés".
"Nous aurons une nouvelle heure de vérité"
François Asselin a également évoqué sur Franceinfo TV le plan de soutien aux entreprises, "relativement bien mené", et le délai supplémentaire de six mois qui leur est accordé pour rembourser leurs emprunts. "Mais nous aurons une nouvelle heure de vérité" en février, a-t-il nuancé, plaidant pour un regroupement des différents prêts pour les entreprises "qui ont un modèle économique viable".
"Il faudrait réfléchir à un outil que nous appelons un prêt consolidé, qui permettrait d'étaler toutes ces dettes", a-t-il avancé. Ça permettrait tout simplement de solder cette période extrêmement délicate où vous avez votre activité qui est en panne."