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SNCF: le taux de fréquentation retrouve quasiment son niveau normal

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Le principal défi pour l'opérateur sera de faire revenir les voyageurs professionnels qui représentent 40% de son chiffre d'affaires.

La SNCF commence à retrouver le sourire après une année 2020 catastrophique. L'amélioration de la situation sanitaire et les envies de voyager ont donné des ailes à la fréquentation des trains. Selon Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, le taux de fréquentation des TGV atteint 90% en octobre par rapport au même mois de 2019. Même chiffre pour les TER, les trains express régionaux.

La situation est un peu plus compliquée pour les Transilien, les trains franciliens, avec un taux de fréquentation de l'ordre de 80% encore affecté par le recours au télétravail dans de nombreuses entreprises de la région.

Le principal défi pour l'opérateur sera de faire revenir les voyageurs professionnels qui représentent 40% de son chiffre d'affaires. En septembre, ils sont 60% à être de retour dans les trains et la SNCF table sur un retour à la normale en 2023. Un mouvement bien plus rapide qu'initialement prévu.

Optimisme

Reste que la SNCF doit désormais s'adapter à de nouvelles demandes et comportements de la part des entreprises et des salariés nomades. Outre une adaptation de son offre, elle veut capitaliser sur la mobilité durable. "La mobilité durable est devenue un argument, or choisir le TGV c'est agir pour la planète", expliquait en octobre dernier Jérôme Laffon, directeur marketing de Voyages SNCF.

Malgré ce défi et l'arrivée de la concurrence sur sa très rentable ligne Paris-Lyon, la SNCF affiche un certain optimisme.

"Je crains que nous ne soyons encore en pertes cette année en raison du troisième confinement" au printemps, indique Jean-Pierre Farandou son PDG au Figaro. "A ce stade, je ne demande pas de l'aide à l'Etat. On va emprunter l'équivalent de notre déficit pour faire face aux dépenses courantes", a-t-il ajouté.

Le groupe public avait bénéficié directement d'une recapitalisation de 4 milliards d'euros de l'Etat l'an dernier, destinée au réseau. Il a encore perdu 780 millions d'euros au premier semestre 2021, après en avoir perdu 3 milliards en 2020, mais "est en situation de rebond", selon lui.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business