Sabotages: comment la SNCF tente de faire circuler le maximum de TGV en utilisant le réseau secondaire

L'attaque massive sur la SNCF va paralyser les transports ce matin. "Les impacts seront réels jusqu'à dimanche" a confirmé Patrice Vergriete, le ministre des Transports.
Les trains doivent désormais, en attendant la réparation des lignes grande vitesse (LGV), et dans la majorité des cas - le quart sud-est n'est pas concerné - circuler via des lignes secondaires.
"Les installations visées, et les caténaires électriques qui alimentent les moteurs, sont spécifiques aux lignes à grande vitesse", précise à BFMTV.com Arnaud Aymé, directeur général France de Sia Partners. La SNCF dispose en outre de plans de secours pour parer une telle éventualité: elle n'improvise pas.
Il est donc possible techniquement, assez facilement, de reporter des rames de TGV vers des itinéraires classiques. Seul inconvénient, les retards engendrés.
"Il faut qu'il y ait de la place. Nous sommes un vendredi, un week-end de départ en vacances, il est prévu d'acheminer plus de voyageurs que d'habitude", continue Arnaud Aymé.
Acheminer des agents dans les bonnes gares peut aussi prendre plus de temps, notamment si les gares de départ ou d'arrivée sont modifiées à Paris.
Disparités régionales
Le trafic n'en sera pas moins perturbé, comme l'a reconnu Patrice Vergriete. Avec des modalités régionales importantes.
Les TGV devront emprunter aujourd'hui des lignes classiques, ce qui suppose des retards, mais aussi des annulations. Probablement 1 train sur 2 vers l'Est, le Nord et la Bretagne, 1 TGV sur 4 vers le Bordelais", a confirmé le ministre.
En outre, le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet a annoncé que pour la Bretagne, aucune substitution des TGV vers les TER ne serait possible d'ici 13h au moins. "Aucune circulation ne se fera, jusqu'à 13h, vers la Bretagne depuis la gare Montparnasse", a-t-il évoqué.
Une situation qui relève d'arbitrages. "Les trains à faire circuler sont choisis en fonction du remplissage, notamment: les Ouigo, les trains Junior&Cie qui acheminent des enfants, les TGV à double rames sont habituellement privilégiés", explique Arnaud Aymé. Les circonstances de ce matin et les dégâts subis par les installations amènent un certain nombre d'autres contraintes.
Les voyageurs devant circuler doivent en attendant rester chez eux, à mesure que la SNCF prend des décisions sur le trafic. "Nous demandons de ne pas aller en gare. Sans information, c'est que le train ne circule pas. Il est inutile de vouloir se renseigner en gare."