Le vélo de plus en plus prisé des Français

Les nouveaux Français à avoir opté pour le vélo doivent se frotter les mains en ce temps de pénurie de carburant sur le territoire. L'an dernier, plus de trois millions de bicyclettes ont été vendues, soit une moyenne de 8.000 par jour. C'est un record depuis 1999. Le marché est plein essor, notamment celui du vélo électrique. Malgré des prix plus élevés (comptez aux alentours de 2.000 euros), près de 100.000 modèles se sont écoulés en 2015 contre seulement 10.000 les années précédentes, générant ainsi 88,4 millions d'euros de chiffre d'affaires pour le secteur.
"Quelqu'un qui va investir dans un vélo, il va s'en servir tous les jours pour se déplacer", remarque Olivier Schneider, le président de la Fédération française des usagers de la bicyclette.
Plus écologique que l'auto, le vélo est également bien plus rentable. Pas besoin d'assurance, il est moins encombrant, et son entretien ne revient qu'à 150 euros par an environ.
Une tendance et peu de contraintes
Mais au-delà des économies, c'est une tendance qui se développe dans certaines villes de France, en particulier à Paris où la circulation est souvent difficile.
"Les gens ont envie de retrouver ce plaisir du mouvement, de la volonté d'être autonome. Ça permet de ne pas dépendre d'une grève de métro, d'un bouchon ou d'une place de parking", souligne Olivier Husson, gérant d'un magasin de bicyclettes.
Et la mairie de Paris compte en effet favoriser davantage ce moyen de transport, en créant notamment plus de pistes cyclables sécurisées. Le premier tronçon du Réseau express vient d'ailleurs d'être inauguré cette semaine sur le boulevard Bourdon et une partie du quai de la rive gauche dans le 4ème arrondissement.
De son côté, Pierre Kupferman, rédacteur en chef de BFMbusiness.com et amateur de vélo électrique, vante son aspect pratique, et notamment les aléas évités lors de ses déplacements.
"C'est la maîtrise totale du temps qu'on va mettre entre le moment où l'on part de chez soi et le moment où l'on arrive à destination", estime le journaliste.
Il reste toutefois un paramètre sur lequel même le cycliste n'a pas la main mise. Il s'agit de la météo. Avis aux plus téméraires lors des journées peu clémentes.