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Le PDG de la SNCF prévoit entre 2000 et 3000 suppressions de postes

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Sur BFMTV et RMC, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, a annoncé une réduction d'effectif entre 1,5 et 2% soit entre 2000 et 3000 postes supprimés.

Chaque année, l'emploi fond dans la SNCF. Sur BFMTV et RMC, Jean-Pierre Farandou, président-directeur général de la SNCF a annoncé de nouvelles suppressions de postes.

"Ce sera autour de 1,5% et 2%. Sur 140;000 personnes, on va être entre 2000 et 3000", a admis Jean-Pierre Farandou en ajoutant "ce n'est pas un drame quand on se compare à d'autres entreprises, il faut s'adapter".

Le patron de la SNCF n'a pas précisé sur quelles entités ces réductions seront effectués. "On le fera un peu partout, ce sujet de productivité et de compétitivité est général".

" On ne fait pas ça par plaisir"

"Il faut remettre les choses dans le contexte. On ne fait pas ça par plaisir, on gère l'entreprise, je gère l'entreprise", déclare Jean-Pierre Farandou en évoquant la crise sanitaire et l'ouverture à la concurrence.

"La Covid nous a fait perdre 6 milliards d'euros de recettes l'an dernier. On a fait des économies pour réduire l'impact. On a fait 3 milliards d'euros d'économie en 2020 pour réduire la perte. Mais la 4e vague, on ne l'a pas vu arriver, on ne l'avait pas prévu", reconnait le dirigeant de la SNCF.

La concurrence va également affecter la compagnie ferroviaire. Dès 2023, l’ensemble du réseau ferré national, hormis certaines liaisons RER, sera ouvert à la concurrence. Ainsi, les régions pourront choisir un opérateur autre que la SNCF pour l'exploitation des lignes ferroviaires sur leur territoire. La Région Sud a déjà annoncé son intention de privilégier l'offre de l'opérateur privé Transdev afin de faire des économies sur la liaison TER entre Marseille et Nice.

"Nous devons être compétitif, je veux que la SNCF conserve un maximum de parts de marché", explique Jean-Pierre Farandou.

Autre mauvaise nouvelle pour les cheminots, les salaires. Le patron de la SNCF annonce que le point risque de pas augmenter. "On parle d'une entreprise en perte. On ne peut être en perte et augmenter les salaires", indique le dirigeant en précisant que le groupe compte suivre l'inflation.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco