BFM Business
Transports

Jusqu'à 1.500 euros d'amende: un amendement propose de serrer la vis pour les bagages abandonnés dans les transports

Une voyageuse tire sa valise dans le hall des départs de la gare de Lyon à Paris, le 18 décembre 2020. (Illustration)

Une voyageuse tire sa valise dans le hall des départs de la gare de Lyon à Paris, le 18 décembre 2020. (Illustration) - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Les bagages abandonnés dans les trains ou les métros sont en forte hausse depuis quelques années. Ils sont à l'origine d'importants retards.

Les bagages abandonnés sont devenus en quelques années une plaie pour les opérateurs de transport public. À la SNCF par exemple, ils représentaient, fin 2021, la première cause de retard des trains longues distances. L'an passé, ils ont généré 4.300 heures de retard.

À la RATP, chaque sac oublié provoque une heure de perturbation du trafic et la régie a observé une hausse de 70% du phénomène entre 2022 et 2023.

Malgré les opérations de communication, les oublis dans les trains et les gares restent très nombreux, de quoi inciter un député à déposer un amendement pour serrer la vis. Selon lui, les sanctions (150 euros d'amende à la SNCF par exemple) ne sont pas assez sévères.

250 euros minimum

Rédigé par Guillaume Gouffier Valente, député LREM du Val-de-Marne, dans le cadre de la proposition de loi relative au renforcement de la sûreté dans les transports, cet amendement vise à "répondre aux difficultés des transporteurs confrontés à une augmentation des bagages abandonnés".

L'amendement propose trois niveaux de sanctions:

  • Un premier niveau pour l’abandon des bagages par imprudence, inattention ou négligence, avec une contravention de quatrième classe, soit 750 euros maximum
  • Un deuxième niveau pour les mêmes faits lorsqu’il y a une obligation d’étiquetage en vigueur (comme dans tous les trains de la SNCF, NDLR), avec une contravention de cinquième classe, soit 1.500 euros maximum.
  • Un troisième niveau pour l’abandon volontaire de bagage, dans le cas où il constitue un acte de malveillance qui peut être prouvé par tous moyens.

"Dans tous les cas, l’action publique peut être éteinte par le versement d’une amende forfaitaire d’un montant de 300 euros, pouvant être minorée à 250 euros ou majorée à 600 euros", peut-on lire.

L'amendement a été déposé ce vendredi 22 novembre et est actuellement en première lecture.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business