Grève dans les aéroports parisiens: le patron d'ADP rassure les voyageurs

Les aéroports parisiens, ici Roissy, menacés d'une grève - Kenzo Tribouillard - AFP
Alors que le pays sort lentement de sa torpeur, le secteur aérien continue de panser ses plaies après une année désastreuse. C'est le cas des compagnies aériennes mais aussi des aéroports comme ADP, gestionnaire d'Orly et Charles-de-Gaulle. Vendredi, un préavis de grève a été déposé par la CGT Aéroports de Paris et l'UNSA SAPAP pour les journées du 18 au 20 juin prochain, contestant les réductions de coûts drastiques engagées par la direction.
Interrogé ce samedi sur Europe1, le patron d'ADP, Augustin de Romanet se veut pourtant confiant assurant faire "tous les efforts" pour qu'il n'y ait pas d'impact sur les voyageurs.
"Nous allons prendre toutes les mesures qui vont permettre à l'intégralité du trafic aérien de s'écouler, malgré ces mouvements de grève qui pourraient subvenir" explique-t-il, sans pour autant préciser sa démarche.
"Rien n'est certain dans ce monde (…) ce qui est certain, c'est l'esprit de responsabilité de nos collaborateurs. Et c'est ce qui me permet d'être affirmatif: il n'y aura pas d'impossibilité de prendre l'avion à cette période." Ce qui ne signifie pas pour autant que tout se déroulera parfaitement…
Ce préavis de grève fait suite aux mesures prises par la direction et notamment l'accord de rupture conventionnelle collective fixant à 1150 le nombre maximum de départs volontaires dont 700 ne seront pas remplacés. Si ce plan a été signé avec les syndicats, ADP a aussi pris des "mesures unilatérales de réduction de certaines primes" indique Augustin de Romanet. "D'ici 2023, un certain nombre de personnes pourraient perdre entre 1%, 2%... 7% maximum de leur rémunération (…) grâce à cet effort, il n'y aura aucun départ contraint."
Dans son préavis de grève, la CGT a réclamé le retrait de ces mesures comme celle du plan social. Le préavis de grève est fixé du vendredi 18 juin à partir de 7 heures jusqu'au dimanche 20 juin à 7 heures.