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Fumeurs de crack dans le métro parisien: mouvement de grève sur la ligne 12

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Les agents de la RATP sont appelés à faire grève ce vendredi sur la ligne 12 du métro parisien. Confrontés à la présence de fumeurs de crack et de dealers, ils ne se sentent plus en sécurité.

Ils errent dans les couloirs et sur les quais du métro. Les toxicomanes, fumeurs de crack sont particulièrement présents au nord de Paris, sur les lignes 4 et 12. Hagards ou agressifs, ils consomment cette drogue dérivée de la cocaïne, réputée pour ses effets très puissants et dévastateurs, provoquant une dégénérescente importante des neurones. 

Aux premières loges, les conducteurs du métro décident parfois de ne pas marquer l'arrêt à certaines stations, craignant pour leur sécurité et celle des voyageurs. A l'appel de la CGT et Sud, les agents RATP de la ligne 12 sont appelés à faire grève ce vendredi. Un rassemblement est prévu à Bercy à la mi-journée. D'après la CGT, 50% des effectifs sont en grève sur la ligne 12, le trafic n'est cependant pas impacté, des conducteurs d'autres lignes assurant le service. Le trafic ce vendredi n'est pas impacté par le mouvement de grève.

"Une situation insécuritaire"

Depuis la semaine dernière, le syndicat UNSA-RATP en lien avec l'association SOS Usagers mène en parallèle des opérations de tractage pour interpeller sur cette situation et les difficultés rencontrées par les agents de la RATP.

"Ils arrivent et ils se rendent compte qu'ils sont tellement nombreux au bord du quai qu'il peut y avoir une situation insécuritaire", soulignait en début de semaine sur BFM Paris Jean-Marc Judith, du syndicat UNSA-RATP.

Pour interpeller sur cette situation, le syndicat a adressé un courrier au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, à la maire de Paris Anne Hidalgo, ainsi qu'à Valérie Pécresse, présidente de la région et d'IDF Mobilités. En début de semaine, cette dernière a annoncé qu'elle allait recevoir SOS Usagers et l'UNSA-RATP pour évoquer le problème. Une table ronde sur le sujet se tient aussi ce vendredi avec la préfecture de police de Paris, la RATP, la région et les syndicats.

La RATP a reconnu "des difficultés croissantes" dues aux trafics de drogue et à la présence de toxicomanes sur son réseau ainsi qu'un "impact sur le sentiment de sécurité des voyageurs et du personnel". L'opérateur explique toutefois être mobilisé sur ce dossier grâce à une coopération avec les services de police. Des maraudes de la RATP sont aussi organisées conjointement avec plusieurs associations à la rencontre des fumeurs de crack. 

C. B