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Transports

Faux contrôles de stationnement: Paris va porter plainte contre Streeteo

Des agents non assermentés auraient dressé des FPS (les nouveaux PV) à Paris.

Des agents non assermentés auraient dressé des FPS (les nouveaux PV) à Paris. - Streeteo

Après des révélations sur de faux contrôles et des contrôles illicites du stationnement par Streeteo, un prestataire de la mairie de Paris, la municipalité prépare une plainte. Elle se réserve aussi la possibilité de résilier le contrat avec l'opérateur.

Faux contrôles, agents non assermentés ou contrôlés positifs au cannabis, verbalisation d'automobilistes handicapés... les couacs de la société Streeteo se sont accumulés ces dernières semaines. Ce prestataire de la mairie de Paris, filiale d'Indigo a été la cible des critiques d'élus du Conseil de Paris jeudi. A droite comme à gauche, plusieurs groupes ont réclamé la rupture du contrat avec cette société. Une demande à laquelle l'exécutif parisien n'accède pas pour l'instant.

"Nous n'allons pas résilier immédiatement le contrat avec Streeteo. Mais c'est une option que nous gardons si la situation ne s'améliore pas rapidement", a prévenu Christophe Najdovski, maire-adjoint en charge des transports. 

En parallèle d'une enquête ouverte par le parquet de Paris sur les pratiques litigieuses de Streeteo, la municipalité a aussi décidé de porter plainte. La ville "est en train de préparer depuis la révélation des faits une plainte pour faux, usage de faux et escroquerie", a précisé Christophe Najdovski.

0,18% de contrôles litigieux

Rappelée à l'ordre, la société Streeteo a mis à pied plusieurs cadres qui avaient mis en place les pratiques litigieuses. Des pénalités de 60.000 euros ont également été dressées par la mairie. Une procédure est aussi en cours pour identifier les automobilistes verbalisés par des agents non-assermentés, afin de les rembourser. 

L'adjoint d'Anne Hidalgo a par ailleurs voulu se montrer positif sur le bilan de la privatisation des contrôles depuis le 1er janvier, chiffres à l'appui. Sur les 4,42 millions de véhicules contrôlés en janvier et février, 480.000 FPS (ex PV) ont été dressés parmi lesquels seulement 8% ont été contestés. 1,6% des FPS étaient injustifiés et 0,18% des contrôles étaient "litigieux" a précisé Christophe Najdovski. 

Carole Blanchard