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Crash A320: le PDG de la Lufthansa sur place

Des gendarmes sur les lieux du crash de l'A320 de la Germanwings.

Des gendarmes sur les lieux du crash de l'A320 de la Germanwings. - Denis Bois - GripMedia - AFPTV - AFP

Le PDG de la compagnie Lufthansa, qui a reconnu mardi avoir été informé d'un épisode dépressif du co-pilote en 2009, est arrivé ce mercredi matin sur les lieux du crash. Il doit s'exprimer sur l'enquête, une semaine après le terrible accident.

"Il avait connu un épisode dépressif sévère." Voilà ce que savait la compagnie Lufthansa au sujet de son pilote, Andreas Lubitz, 27 ans, qui a sans doute conduit, la semaine dernière, un A320 droit au crash dans les Alpes, tuant 149 personnes. Une révélation qui a relancé la polémique mardi sur l'autorisation de voler donnée au jeune homme. BFMTV.com fait le point sur les derniers éléments du dossier.

> Une dépression connue

Mardi, la compagnie Lufthansa, maison-mère de Germanwings, a affirmé avoir transmis au parquet de Düsseldorf, en charge de l'enquête allemande sur les causes du crash, des "documents supplémentaires" confirmant qu'Andreas Lubitz avait informé en 2009 l'école de pilotage de l'entreprise qu'il avait connu un "épisode dépressif sévère".

Carsten Spohr, PDG de Lufthansa, ainsi que Thomas Winkelmann, PDG de Germanwings, sont arrivés ce mercredi matin à proximité du lieu du drame pour se recueillir, rendre hommage aux équipes sur place, et donner plus d'éléments.

> Les corps des victimes évacués

"Il n'y a plus de corps sur la zone du crash. Ce mercredi, vingt militaires chasseurs alpins vont monter avec les équipes pour récupérer les effets personnels", a déclaré mardi soir le lieutenant-colonel Jean-Marc Ménichini.

Le responsable militaire a par ailleurs indiqué que les experts enquêteurs étaient toujours à la recherche de la deuxième boîte noire de l'A320. C'est une société civile payée par la Lufthansa qui procèdera à la dépollution du site du crash, a précisé le lieutenant-colonel. Les enquêteurs et gendarmes peuvent désormais y accéder par une piste aménagée depuis dimanche, ce qui a contribué à accélérer la récupération des corps des victimes.

> L'authenticité d'une vidéo remise en cause

Les passagers ont-ils réalisé la gravité de la situation? C'est la question qui hante tous les proches des victimes. Mardi, l'hebdomadaire Paris Match a affirmé avoir pu visionner une vidéo tournée par un passager avec son téléphone portable, et retrouvée sur les lieux du crash. Selon le magazine, les voyageurs étaient terrorisés, "et étaient parfaitement conscients de ce qui allait arriver". Une information immédiatement démentie par les autorités.

Ces affirmations sont "complètement fausses", a réagi le lieutenant-colonel Jean-Marc Ménichini, interrogé par CNN. Il a précisé que les téléphones mobiles collectés sur le site du crash n'avaient pas été "encore exploités" par les enquêteurs, selon le site internet de la chaîne américaine.

A. G.