Comment la RATP et la SNCF tentent d'éviter les bousculades dans les transports

Les jours de grève se suivent et les scènes de cohue et bousculades se succèdent dans les transports. Ce jeudi matin encore gare du Nord, les trains du RER B étaient pris d'assaut par des voyageurs qui tentaient à tout prix de monter à bord.
La SNCF, qui continue d'appeler les voyageurs à ne pas se rendre en gare par mesure de sécurité, tente malgré tout d'organiser le flux de voyageurs.
Sur ce même quai du RER B, de nombreux agents de sécurité étaient présents pour bloquer les voyageurs sur les escaliers en amont du quai. L'accès au quai se fait par salves, dès que les quais se libèrent après le passage d'un train. Si le système n'empêche pas les bousculades à la montée du train, il permet néanmoins de réguler l'accès au quai.
C'est aussi cette technique du "stop and go" qui est utilisée par la RATP, un système qui est à l'origine de ces images de marées humaines totalement à l'arrêt dans les couloirs du métro. La foule est arrêtée le temps qu'un métro parte, l'accès au quai se fait ensuite au compte goutte.
Une barrière d'agents
Dans une autre configuration à la gare Saint-Lazare, des agents équipés de bâtons lumineux sont disposés à la sortie d'un train, de sorte à former une barrière humaine et un couloir qui permet aux voyageurs de descendre.
Lorsque tous les passagers sont sortis, la foule massée de chaque côté peut à son tour accéder au train. Sur son compte Twitter, le directeur de SNCF Transilien Alain Krakovitch a diffusé une vidéo montrant comment cette technique permet de canaliser la foule.
La sécurité en jeu
Malgré ces tentatives pour gérer l'affluence dans les gares, impossible d'endiguer totalement les bousculades. Un constat sur lequel interpelle la FNAUT, l'association des usagers des transports.
"Au fil des jours, de plus en plus de monde à Châtelet où les couloirs sont totalement saturés. La question des usagers est-elle encore assurée dans ces conditions?", s'interroge ce jeudi l'association.
La FNAUT renvoie le gouvernement et les syndicats dos à dos, les appelant à négocier "au plus vite" pour trouver une sortie de crise.