Les gestes barrières en entreprise, ce n'est "pas une option, c'est une obligation"

Avec plus de 32.000 cas en moins de 24 heures, la cinquième vague frappe la France de plein fouet. Le ministre de la Santé Olivier Véran doit annoncer de nouvelles mesures ce jeudi à la mi-journée pour freiner l'épidémie.
Pour l'instant, le gouvernement ne semble pas vouloir changer d'avis sur le télétravail. Un durcissement des règles "n'est pas d'actualité", affirmait la semaine dernière le porte-parole Gabriel Attal.
Sans télétravail, la seule solution pour limiter les contaminations en entreprise est le respect des gestes barrières, avec port du masque obligatoire et retour des jauges pour limiter les contacts.
Le retour au télétravail forcé inquiète
"Ce n'est pas une option, c'est une obligation de porter le masque et de respecter les gestes barrières", rappelle sur notre antenne Audrey Richard, présidente de l'Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH).
Elle appelle à la vigilance des Français, alors que du relâchement est constaté dans les entreprises.
"Prenons l'exemple des ascenseurs, il est écrit en gros de ne monter qu'à deux, mais on voit que certains ne respectent pas cette règle. Le masque tombe parfois. On peut comprendre la lassitude des Français. Mais c'est une responsabilité individuelle et collective de faire en sorte qu'on ne retourne pas au télétravail forcé", ajoute Audrey Richard, invitée de Good Morning Business ce jeudi.
Le protocole sanitaire en entreprise ne devrait cependant pas être modifié dans les prochains jours. Sur le télétravail, chaque entreprise est libre de fixer un nombre de jours via un accord sur le sujet. Selon l'ANDRH, plus de 20.000 accords au sens large ont été conclu. Près de 38% des entreprises autorisent leurs salariés à travailler à distance en moyenne deux jours par semaine. Un pas important même s'il est jugé insuffisant par beaucoup de salariés.