Pour le patron de la FNSEA, "la question européenne est centrale sur les sujets agricoles"

Si le monde agricole attend de pied ferme de nouvelles annonces de la part du gouvernement pour améliorer leur situation, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, souligne que la solution devra venir de l'Europe.
Sur RTL ce lundi, le responsable explique: "je voudrais que le Premier ministre réaffirme le changement de logiciel, qu'on passe d'une vision de l'agriculture qui est décroissante à Bruxelles à une vision où on réaffirme que produire pour nourrir ça a du sens en France et partout ailleurs. Car je rappelle que les mouvements agricoles ne sont pas simplement français".
Et de poursuivre: "la question européenne, elle est centrale sur les sujets agricoles. Il va avoir une réunion (jeudi, NDLR) des chefs d'Etat à Bruxelles et j'imagine que ce sujet sera sur la table".
La question sous-jacente des importations ukrainiennes
De quoi imaginer que les blocages se poursuivent jusqu'à cette date, en tout cas "jusqu'à qu'on obtienne des réponses aux questions qu'on a posées".
"Il y a des sujets très globaux comme celui du prix, je ne voudrais pas oublier l'Ukraine qui est un vrai sujet agricole. Par exemple, il s'importait avant la guerre 20.000 tonnes de sucre en Europe, il s'en importe en ce moment 700.000 tonnes, ce n'est pas tenable pour la production sucrière européenne", souligne Arnaud Rousseau.
"Cette marchandise ne peut pas arriver sans visibilité, traçabilité et réexportation. Si c'est pour ouvrir les ports européens pour permettre aux Ukrainiens d'écouler leurs marchandises, cela ne nous pose pas de problèmes, si c'est pour accueillir une marchandise qui vient détruire la valeur de nos productions européennes alors qu'elle est produite dans des standards qui ne sont pas les nôtres, ce n'est pas tenable. Ca veut dire mettre de la traçabilité et dire où va la marchandise", explique-t-il.