Vélo connecté: CowBoy lève 80 millions d'euros

La startup belge spécialisée dans les mobilités douces annonce une levée de 80 millions d'euros - P.S.
La bataille du vélo ne se gagne pas seulement à coups de pédales, mais surtout à coup de millions. Cowboy, le fabricant belge de vélos électriques connectés, vient d'annoncer sa troisième levée de fonds depuis sa création en 2017. Après 10 et 23 millions d'euros, la société atteint aujourd'hui 71 millions d'euros (80 millions de dollars) soit un total de plus de 106 millions d'euros (120 millions de dollars) en 5 ans.
Cette étape de financement de série C est menée par un large tour d'investisseurs: Exor, HCVC et Siam Capital, avec des apports de Tiger Global, Index Ventures, Eothen, Isomer Opportunities Fund, Future Positive Capital et Triple Point Capital.
"Cette levée nous permet d'accélérer la production pour répondre à une demande de plus en plus forte. Nous allons aussi développer de nouveaux produits et ouvrir des magasins à Berlin et à Paris avant de poursuivre sur d'autres grandes villes d'Europe", a expliqué à BFM Business Adrien Roose, co-fondateur et PDG de Cowboy.
Le dirigeant nous a confié qu'il désire agrandir la gamme actuellement composée de deux modèles, un à cadre ouvert, l'autre à cadre fermé. La marque va-t-elle l'élargir à d'autres usages avec un vélo cargo ou un speedélec?
Ça va dans le sens de l'histoire. L'usage du vélo progresse en agglomération et au-delà. Aujourd'hui, la plupart des cyclistes utilisent leur cycle pas seulement pour aller au travail et rentrer mais aussi pour le loisir. Nous devons en tenir compte avec des modèles plus polyvalents", explique Adrien Roose en précisant que ces nouveautés pourraient être dévoilées en 2023.
Réparation à domicile et vélos reconditionnés
Avant cela, Cowboy compte créer de nouveaux services. Elle vient d'en lancer deux, Care et Circular. Le premier est un abonnement de maintenance illimité pour des réparations à domicile et à la demande. La startup a créé des équipes de techniciens dans 22 villes d'Europe, dont Paris.
Le second est une plateforme de vente de vélos reconditionnés. Cowboy rachète à ses clients les anciens modèles qui sont remis à neufs et vendus en ligne avec une garantie du fabricant.
Enfin, l'autre axe de progression de la marque est l'industrialisation de sa production. Ses vélos sont assemblés en Europe. Elle compte investir dans des chaînes de production automatisées.
"Un certain nombre de pièces pourraient revenir en Europe parmi lesquelles l'assemblage des cadres qui est l'élément central des vélos. C'est plus facile pour nous qui ne proposons que deux modèles différents que pour les industriels qui en proposent plusieurs dizaines", indique Adrien Roose.
En 2021, Cowboy a lancé la 4e génération de vélos en créant un modèle à cadre ouvert pour offrir position plus droite et peut-être aussi plus confortable et rassurante. Ce nouveau modèle que nous avions testé en avant-première bénéficie d'un moteur plus puissant, et d'une nouvelle application pour assister l'utilisateur et lui permettre de créer une communauté.
L'an dernier, Cowboy a ouvert ses ventes aux Etats-Unis. Ses ventes ont ainsi continué à poursuivre leur progression annuelle. Elles doublent chaque année depuis 2018, première année de commercialisation. Mais si la crise sanitaire à été un levier, elle a aussi perturber les fournitures des composants et fait augmenter le coût du transport.
"Comme tous les fabricants, nous avons eu du mal à produire en 2020 et 2021, mais ça ne s'arrangera pas facilement. 2022 pourrait rester encore difficile pour l'approvisionnement et le transport", craint Adrien Roose.
