Secours en mer: la SNSM va renouveler sa flotte de bateaux

Alors qu'elle devrait, selon France Info, bénéficier d'un subvention publique augmentée de 4,5 millions d'euros en 2020, la Société nationale de Sauvetage en Mer, association, chargée d'une mission de service public, va renouveler sa flotte d'un coup. L'association renouvelait jusqu'à présent sa flotte au coup par coup en faisant appel à différents chantiers navals.
Le nouveau programme porte sur une première tranche ferme de l'ordre de 25 millions d'euros pour la fourniture de 35 bateaux sur cinq ans, puis sur une seconde tranche optionnelle du même montant, pour le même nombre de navires et également sur cinq ans.
Le chantier naval Couach construira les bateaux
La nouvelle flotte sera composée de deux catégories de bateaux: les navires de sauvetage hauturiers (NSH, deux modèles) et les navires de sauvetage côtiers (NSC, quatre modèles). La SNSM assurera la maîtrise d'ouvrage de ce programme baptisé "nouvelle flotte", tandis que la maîtrise d'oeuvre pour la conception et la réalisation des navires a été confiée au chantier Naval Couach de Gujan-Mestras en Gironde. Implanté sur le bassin d'Arcachon depuis 1897, ce chantier conçoit, produit et livre des navires de grande plaisance, ainsi que de surveillance et intervention. Il emploie plus de 200 personnes.
140 bateaux sont à renouveler sur les dix ans à venir
Toutefois, le programme ne couvre cependant pas l'ensemble des besoins de renouvellement de la flotte de la SNSM. En effet, quelque 140 bateaux doivent être remplacés au cours des dix prochaines années.
"La flotte est vieillissante et il est urgent de la renouveler", a assuré le président de la SNSM, Xavier de la Gorce, précisant que 45% des bateaux hauturiers avaient plus de 25 ans et 15% plus de 30 ans. "Aujourd'hui, on s'engage à hauteur de nos moyens", a-t-il justifié.
L'association est composée de plus de 8.400 bénévoles oeuvrant à partir de 213 stations situées en métropole et outre-mer, elle a secouru en 2018 plus de 10.500 personnes. Actuellement, 80% des ressources de l'association proviennent de dons privés, le reste étant financé par l'Etat et les collectivités territoriales.