Reprise de Smart Hambach par Ineos: un projet "cohérent" salue Pannier-Runacher

Invitée ce vendredi sur le plateau de Good Morning Business, la ministre déléguée à l'industrie a essuyé un échec dans la reprise de l'usine Bridgestone mais se félicite de celle de l'usine automobile de Hambach, en Moselle. Tout en promettant de veiller au respect des engagements d'Ineos.

L'usine Smart Hambach sera bien reprise par le britannique Ineos, pour le développement de son premier véhicule, un tout-terrain baptisé Grenadier.

C'est un projet cohérent, c'est un industriel qui, aujourd'hui, a réussi tous ses projets entrepreneuriaux, dans le monde et en France particulièrement", se félicite Agnès Pannier-Runacher sur le plateau de Good Morning Business, ce vendredi matin.

Interrogée sur la pertinence de produire un véhicule aussi énergivore en France la ministre a souligné qu'il ne s'agissait pas du type de 4x4 "un peu chic que vous voyez à paris, ce n'est pas un SUV" mais un véhicule tout-terrain qui n'est donc "pas adressé au marché français".

Garantie de l'emploi jusqu'en 2025

"C'est un nouvel entrant dans l'automobile et ça, c'est intéressant", poursuit-elle soulignant que Daimler, propriétaire de Smart "a joué le jeu" pour cette reprise. "Ce que nous avons négocié avec Daimler, c'est une garantie de l'emploi jusqu'en 2025. C'est de mettre des pièces additionnelles dans l'usine pour permettre aux 1600 salariés d'avoir de l'emploi dans l'usine."

Concrètement, la Smart devrait encore être produite à Hambach pendant quelques années, pour assurer la transition avec Ineos, qui commencera la production de son Grenadier en 2022. Un comité de pilotage s'assurera du bon fonctionnement de la reprise. "On ne va pas laisser les choses se dérouler sans vérifier qu'ils tiennent leurs engagements", prévient Pannier-Runacher.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business