Renault dévoile la rémunération des successeurs de Carlos Ghosn

Les salaires du président du conseil d'administration de Renault Jean-Dominique Sénard et du directeur général exécutif Thierry Bolloré très inférieurs à celui de Carlos Ghosn - Eric Piermont - AFP
Alors que Renault annonce dans un communiqué la démission de Carlos Ghosn de son mandat d'administrateur de Renault (décision qui devrait être effective lors de l'assemblée générale du groupe prévue le 12 juin), l'entreprise dévoile également la rémunération des successeurs de l'ex-dirigeant.
Le président du conseil d'administration de Renault Jean-Dominique Senard percevra 450.000 euros par an, tandis que le directeur général exécutif Thierry Bolloré percevra une rémunération fixe de 900.000 euros, inférieure à celle de l'ancien patron déchu, Carlos Ghosn, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.
En tant que PDG de Renault, Carlos Ghosn a touché l'an dernier 1 million d'euros de rémunération fixe. A cela, aurait dû s'ajouter une part variable dont le montant était plafonné à 100% du fixe et 80.000 "actions de performances", des titres Renault attribués pour l'atteinte d'objectifs sur une période de quatre ans.
En 2017, Carlos Ghosn percevait 7,25 millions d'euros
Cette rémunération avait été revue à la baisse par rapport aux années précédentes, sous la pression de l'État actionnaire. Les années précédentes, Carlos Ghosn avait touché jusqu'à 120% du fixe en rémunération variable et 100.000 actions de performance, soit un total de 7,25 millions d'euros au titre de l'année 2017.
La rémunération de Carlos Ghosn, inculpé au Japon notamment pour abus de confiance et déchu de toutes les fonctions qu'il occupait chez Renault comme au sein de son partenaire japonais Nissan, a régulièrement fait l'objet de polémiques dans le passé. Thierry Bolloré aura droit, en plus des 900.000 euros de fixe, à une rémunération variable pouvant aller jusqu'à 125% de ce montant, soit 1,125 million d'euros supplémentaire et donc un total maximum de 2,025 millions d'euros.
Mais le nouveau directeur général se verra attribuer moitié moins d'actions de performances, soit 50.000 titres, sous réserve de l'atteinte de critères de performance sur une période de trois ans. Il n'y aura donc pas encore droit au titre de cette année, ni de l'an prochain. Ces éléments de rémunération, approuvés par le conseil d'administration qui s'est tenu mercredi, seront soumis à l'approbation des actionnaires lors d'une assemblée générale prévue le 12 juin.