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"Nous entendons les critiques": Shein France défend sur BFMTV son "modèle novateur"

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Quentin Ruffat, porte-parole de Shein en France, a répondu ce jeudi aux critiques récurrentes visant la marque de fast fashion.

Petits prix, surconsommation, impact environnemental catastrophique... La marque Shein fascine autant qu'elle inquiète par son succès grandissant dans l'Hexagone: la plateforme de vente de vêtements en ligne enregistre à peu 23 millions de clients en France en 2024, soit près d'un tiers de la population.

"C'est un modèle novateur, qui n'a jamais été fait en France et dans le monde", loue Quentin Ruffat, le porte-parole de Shein France sur BFMTV ce jeudi 13 février, se vantant d'un taux d'invendu "proche de zéro".

Créée en 2012 et présente dans 150 pays dans le monde, Shein est devenue cette année l'enseigne de mode où les Français ont dépensé le plus en 2024, selon une étude de l'application de shopping Joko. Une première place qui ne l'empêche pas d'être visée par de nombreuses critiques quant à la qualité des vêtements produits, les conditions de fabrication ou encore les conséquences de cette ultra fast fashion sur l'environnement. En outre, elle est aussi dans le viseur de l'Union européenne.

"Ces critiques, nous les entendons", déclare Quentin Ruffat, "nous mettons en place des nouveautés pour contrer cette empreinte écologique qui peut être considérée comme néfaste".

Le nombre de modèles sur la plateforme "évolue tous les jours"

Le porte-parole de la marque évoque notamment "l'arrivée depuis un mois d'un polyester durable qui d'ici 2030 va habiller 31% de nos vêtements". Un polyester "qui sera déjà prérecyclé", mis en place avec l'université de Donghua en Chine et présenté comme "novateur". Autre nouveauté vantée par la marque: l'impression thermique pour les jeans plutôt que le recours à l'eau et à des machines à laver.

"En moyenne, un vêtement Shein est porté autant de fois qu'un vêtement de nos concurrents", assure encore Quentin Ruffat sur BFMTV, en réponse à l'image de mode jetable très souvent accolée à Shein. Le porte-parole, se gardant de donner précisément le nombre de modèles sur la plateforme, indique que celui-ci "évolue tous les jours" et que chaque pièce est produite "en quantité limitée".

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Interrogé enfin sur la possibilité que Shein tire profit du travail forcé des Ouïghours, une minorité persécutée en Chine, Quentin Ruffat assure que la marque "ne fait pas de travail forcé" et qu'elle "respecte à la lettre la législation des 150 pays" où elle est présente. En mai 2023, des parlementaires américains ont demandé à Wall Street d’exiger une enquête indépendante sur Shein.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV