Nissan va réduire ses capacités de production de 20% d'ici à 2023

Le constructeur qui déplore sa première perte annuelle depuis 11 ans annonce ce jeudi la réduction à venir de 20% de ses capacités mondiales de production, notamment via la fermeture de son usine de Barcelone.

Le constructeur japonais Nissan a annoncé jeudi son intention de réduire d'environ 20% ses capacités mondiales de production d'ici fin mars 2023 par rapport à leur niveau de fin mars 2019.

Le groupe compte ainsi faire passer ses capacités annuelles de production, actuellement de 7,2 millions d'unités, à 5,4 millions d'unités par an en 2022/23.

Fermeture de l'usine de Barcelone

Pour y parvenir, le groupe a déjà prévu de fermer son usine de Barcelone, qui emploie quelque 3000 personnes. Nissan va aussi réduire ses capacités de production en Amérique du Nord, mais sans y fermer d'usines. En Asie, il avait déjà annoncé en mars la fermeture d'un site de production en Indonésie.

Le partenaire de Renault au sein de l’alliance déplore pour l’année une perte nette annuelle de 5,7 milliards d’euros, bien supérieure à ses prévisions car amplifiée par des coûts de restructuration et des dépréciations, contre un bénéfice net de 319 milliards de yens en 2018-19. C’est la première fois depuis 11 ans, et la crise financière de 2008-2009, que Nissan déclare des résultats négatifs.

Fin de la course aux volumes

Cette restructuration est bien plus ample que celle engagée l'an dernier, qui était devenue insuffisante face à l'impact dévastateur de la crise du coronavirus sur la demande automobile.

En juillet dernier, Nissan avait annoncé son intention de réduire de 10% ses capacités de production d'ici mars 2023, ce qui passait par la suppression d'environ 12.500 postes dans le monde.

Le groupe confirme ainsi sa volonté de mettre fin à la course aux volumes qui était au coeur de la stratégie de Carlos Ghosn, l'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, qui a fui au Liban fin 2019, plus d'un an après avoir été arrêté au Japon pour malversations financières présumées.

Nina Godart avec AFP