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Les salariés de PSA Hérimoncourt en grève pour sauver leur usine

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- - Sébastien Bozon - AFP

Dans deux jours se tiendra une réunion où le constructeur doit préciser ses intention sur l'avenir d'Hérimoncourt. L'usine est menacée de fermeture par un projet de transfert de son activité principale vers le site du constructeur à Vesoul.

A l'initiative des syndicats FO (majoritaire), CFDT et CGT, les salariés de PSA à Hérimoncourt (Doubs) sont en grève depuis 5h. Ils bloquent l'entrée de tous les camions sur le site, a indiqué à l'AFP Michaël Faucompré, responsable FO.

Le mouvement a été suivi par "90%" des quelque 50 salariés permanents de l'équipe de matin, sur un effectif total de 204 personnes, selon Michaël Faucompré. Contactée par l'AFP, la direction du site faisait état de "30 grévistes". L'appel à la grève concerne également l'équipe d'après-midi, plus importante (une centaine de salariés), mais il ne devrait pas se prolonger au-delà de ce lundi, a poursuivi le responsable syndical.

Une réunion décisive mercredi

Usine historique de PSA ouverte en 1833 à côté de Sochaux, Hérimoncourt est menacée de fermeture par un projet de transfert de son activité principale -les pièces de rechange- l'an prochain vers le site du constructeur à Vesoul (Haute-Saône).

Selon Michaël Faucompré, la grève de lundi a pour objectif de "se faire entendre de PSA" en prévision d'une réunion mercredi, où la direction doit détailler aux syndicats ses arguments justifiant le projet de transfert et les éventuelles pistes de reconversion.

Elus et population locales mobilisés

"Nous sommes convaincus que le site est suffisamment rentable pour garder son activité actuelle. C'est notre priorité", a dit Michaël Faucompré, en prévision des échanges de mercredi qui se dérouleront au siège de PSA à Poissy (Yvelines) dans le cadre de la commission paritaire sur le suivi de l'accord de compétitivité du groupe "Nouvel élan pour la croissance".

L'avenir du site d'Hérimoncourt entraîne une importante mobilisation des élus et de la population locale, depuis les menaces apparues il y a un mois.

Dans ce contexte, une délégation d'élus a été reçue jeudi par des dirigeants de PSA, en sous-préfecture de Montbéliard (Doubs). Selon l'un de ses membres, le député du Doubs (LREM) Frédéric Barbier, elle s'est résumée à une "première prise de contact, sans présentation de chiffres" mais aurait témoigné de la volonté de PSA de "maintenir une activité industrielle" sur place. "Pour nous, le transfert +à Vesoul+ n'est pas à l'ordre du jour", a dit M. Barbier à l'AFP.

Coralie Cathelinais avec AFP