Journée décisive pour le plan social du l'usine Ford de Blanquefort

Une non-homologation du plan de sauvegarde de l'emploi présenté par Ford, est espéré ardemment les syndicats du site de Blanquefort (Gironde). - Nicolas Tucat-AFP
Le constructeur automobile américain, qui avait annoncé il y a près d'un an sa volonté de se désengager de son usine de boîtes de vitesses de Blanquefort, attend la décision de l'Administration sur son plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). La Direction régionale des entreprises de la concurrence de la consommation du travail et de l'emploi (Direccte) de Nouvelle-Aquitaine doit rendre sa décision ce 28 janvier pour instruire et rendre une décision sur le PSE soumis par Ford.
Ford avait refusé en décembre 2018 une offre de reprise de la société franco-belge basée à Strasbourg Punch-Powerglide, pourtant appuyée par l'Etat et les syndicats. Une offre qui porterait sur environ 400 emplois.
Une non-homologation du PSA présenté par Ford est espérée ardemment les syndicats, permettrait "de gagner du temps" crucial, en l'occurrence quelques semaines supplémentaires pour que Ford réponde aux objections de la Direccte.
Philippe Poutou (CGT) espère que le PSE sera retoqué
"L'urgence c'est la non-homologation lundi, sachant très bien que cela ne règle pas tout. Cela donne seulement un répit, une chance supplémentaire. Mais c'est déterminant, incontournable", a estimé vendredi Philippe Poutou, délégué CGT à Ford-Blanquefort, au sortir d'une réunion à Bercy avec une délégation de l'intersyndicale.
"Il faut se donner les moyens de faire plier Ford, et aussi pour que le projet de reprise se concrétise", résume à l'AFP M. Poutou. Car le délai supplémentaire, estime-t-on de sources syndicales, permettrait à Punch de consolider son offre, notamment "produire une ou des lettres d'intention" (de commandes) de constructeurs. Une assurance qui, du point de vue du personnel, se fait attendre.