En seulement 6 ans, Dassault a vendu 236 Rafale à l'export

Le meilleur avion du monde, comme le désignait Serge Dassault en 2011, a mis du temps à convaincre les clients export, mais le dernier contrat confirme la qualité de l'appareil. Avec cette commande de 80 appareils aux Emirats Arabes Unis pour 16 milliards d'euros (dont 2 milliards pour l'armement), l'avionneur a vendu 236 appareils dans le monde, sans compter, bien sûr, les commandes françaises.
Au départ, le succès commercial de l'appareil de combat n'était pas gagné. Il aura fallu quatre à Dassault pour signer le premier contrat. L’Egypte devenait le 1er client avec 24 avions suivi par le Qatar avec également 24 appareils. En 2016, l'Inde signe une commande de 36 Rafale. Depuis 2017, tout s'est ensuite accéléré avec un nouveau contrat qatari pour 12 appareils, puis en 2020 l'Egypte a acheté 30 chasseurs.
En 2021, des contrats ont été conclus avec la Grèce (18, dont 12 d'occasion), la Croatie (12 appareils d'occasion) et désormais avec Abu Dhabi, soit 110 avions en une seule année.
Face au F-35
Le score aurait pu être plus élevé si la Suisse n'avait pas changé son fusil d'épaule pour s'allier aux Etats-Unis avec une commande de F-35. Les discussions portaient au départ sur 40 Rafale. Mais d'autres contrats sont en discussion avec l'Inde, l'Indonésie ou encore la Finlande.
Ces succès sont d'autant plus notables que la concurrence est féroce, notamment avec les Etats-Unis en général et le F-35 en particulier. L'appareil américain avait jusque-là une supériorité technologique. Il est connecté et furtif. Mais le Rafale au standard F4 que vient de commander Abu Dhabi tient la distance avec un avantage de taille, une motorisation qui a fait ses preuves.
Mais la puissance commerciale et stratégique américaine, avec l'Otan, a réussi à convaincre plusieurs pays d'Europe à s'équiper de F-35. Le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Italie, la Norvège, la Belgique et la Suisse ont passé des commandes. Cette liste pourrait désormais s'allonger avec l'Espagne, la Grèce et la République Tchèque qui seraient également en discussion avec Lockheed Martin. Prise la main dans le sac à la suite de révélations d'un cadre du constructeur américain, Madrid, partenaire du programme Scaf avec la France et l'Allemagne, s'est empressée de démentir.
