Bertrand Camus (Suez) focalisé "sur la mise en oeuvre de l'accord" qui est "d'une complexité incroyable"

L'avenir de Suez se fera encore avec son directeur général Bertrand Camus, au moins dans un premier temps. "Ma mission c'est de matérialiser cet accord (avec Veolia, NDLR). Aujourd'hui, nous sommes en pleine négociation pour le transformer en accord engageant et il y aura après un travail énorme à faire", explique-t-il ce jeudi sur le plateau du Grand journal de l'éco.
"On est vraiment dans quelque chose de très inédit, cette opération est d'une complexité incroyable. Comment est-ce qu'on sépare un groupe, comment on recréé des fonctions support, il y a énormément de travail à faire dans les mois qui viennent. J'ai une mission très claire et je veux être complètement focalisé sur cette mission, sur la mise en oeuvre de cet accord pour que ce soit au bénéfice des deux entreprises", souligne le dirigeant.
"Nous voulons privilégier la rapidité dans la mise en oeuvre"
Cette mise en oeuvre passera d'abord par la question de l'actionnariat du nouveau Suez. Le fonds américain GIP a indiqué mardi qu'il restait candidat au rachat du nouveau Suez alors que le fonds français Ardian, au départ associé à GIP, a finalement décidé de se retirer, ce que confirme Bertrand Camus.
Suez et Veolia se sont donné jusqu'au 14 mai pour formaliser leur accord, ce qui inclut la définition du tour de table du futur Suez.
"Nous avons besoin d'actionnaires qui puissent adhérer à la thèse d'investissement du nouveau Suez (...) il faut qu'il soient d'accord pour que le nouveau Suez ait les moyens de son développement. Aujourd'hui, nous privilégions les acteurs qui ont été le plus tôt impliqués dans cette opération: Meridiam avec Veolia, GIP avec nous, la Caisse des dépôts avec nous et l'actionnariat salarié qui pèsera environ 10%", explique Bertrand Camus. "Il faut qu'ils se mettent d'accord. Il y aura toute la question du prix à payer pour ces actifs".
Quant à l'offre du spécialiste allemand du recyclage Remondis, actionnaire de Transdev, d'acquérir "jusqu'à 40%" du nouveau Suez, elle ne semble pas pour le moment être accueillie favorablement.
"Nous voulons privilégier la rapidité dans la mise en oeuvre et donc on a préféré privilégier les acteurs qui étaient déjà engagés dès le départ comme GIP et Meridiam", estime le directeur général.