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Alstom et Siemens tentent de sauver leur fusion

Bruxelles doit rendre son verdict avant le 18 février

Bruxelles doit rendre son verdict avant le 18 février - AFP Thomas Samson

Les deux fiancés ont fait des concessions supplémentaires afin d'obtenir un feu vert de Bruxelles.

L'allemand Siemens et le français Alstom ont offert vendredi de nouvelles concessions à la Commission européenne en vue d'obtenir son feu vert à leur union, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. "L'ensemble du lot de concessions désormais proposé répond à tous les problèmes soulevés" a indiqué cette source, affirmant qu'"il y avait des repreneurs pour toutes les activités que les groupes comptent céder".

Interrogé par l'AFP, Siemens a refusé de commenter cette information. Ni Alstom, ni la Commission européenne n'était immédiatement joignables.

Doutes de Bruxelles

Dans le domaine du train à très grande vitesse, les deux groupes ont proposé, selon cette source proche du dossier, d'allonger la durée des licences technologiques qu'ils comptaient céder, et d'en étendre le périmètre géographique à certains pays hors d'Europe. Dans le domaine de signalisation, les deux groupes ont proposé de céder de nouvelles activités: aussi bien la signalisation à bord des trains, que celles sur les voies de chemin de fer et des tramways, a précisé cette source.

La Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a exprimé à maintes reprises par le passé ses doutes sur la fusion. Chargée de veiller à ce que l'union annoncée entre Alstom et les activités ferroviaires de l'allemand Siemens en Europe n'écrase pas les plus petits groupes ou ne menace les prix, elle s'inquiète de la position dominante que le nouvel ensemble aurait dans la signalisation ferroviaire et les trains à grande vitesse.

Ce projet de fusion avait été annoncé en septembre 2017.

J. H. avec AFP