Hôtellerie-restauration: reprise des négociations sur les conditions de travail
Après la signature mi-janvier d'une nouvelle grille de salaires de 16% qui a laissé des salariés de l'hôtellerie-restauration sur leur faim, les négociations reprennent ce mardi sur le volet des conditions de travail.
La profession fait face à un cruel défaut d'attractivité. Pour les salariés du secteur, qui peuvent se montrer plus exigeants en raison des difficultés de recrutement, les conditions de travail sont tout aussi importantes que leur rémunération. Les coupures dans la journée et le travail le dimanche sont souvent un frein.
Certains patrons s'adaptent et proposent désormais des services continus. Les syndicats plaident pour un cadre général au niveau de la branche, et c'est tout l'objet de ces nouvelles négociations.
Dans son dernier rapport, le conseil économique et social recommandait une vingtaine de mesures visant à améliorer les conditions de travail. Parmi ces propositions, offrir des chèques déjeuner, des chèques mobilité ou des chèques garde d'enfants pour renforcer le pouvoir d'achat des salariés et leur donner plus de flexibilité.
Les syndicats veulent également soulever la question du treizième mois et de la majoration des heures supplémentaires.
Les patrons étranglés par la hausse des prix
Mais les patrons affirment que leur marge de manoeuvre est faible à cause de l'inflation, des hausses de prix de l'énergie et des matières premières. Particulièrement des produits frais.
"Le cours des Saint-Jacques aujourd'hui est à 2 euros de plus qu'il y a deux ans. Sur un kilo c'est 25 ou 30%, c'est énorme", témoigne au micro de BFM Business Stéphane Reynaud, gérant du bistrot "Oui mon général !" à Paris.
Pour maintenir ses marges, le restaurateur essaye d'augmenter le volume d'affaire avec "des plages horaires plus longues". Mais avec la revalorisation des salaires de 16% décidée en janvier, les charges sont plus importantes. Ces nouvelles négociations devraient durer jusqu'en mai prochain.