Le prix du gaz serait deux fois plus élevé sans bouclier tarifaire selon le régulateur

Les consommateurs de gaz naturel en France bénéficiant des tarifs réglementés d'Engie (ex-GDF Suez) continueront de payer le même prix au 1er septembre que l'an passé, a confirmé mardi la Commission de régulation de l'énergie, selon laquelle, sans la protection de l'Etat, le gaz serait 105,1% plus cher qu'au 1er octobre 2021.
Des prix qui ont flambé avec le conflit russo-ukrainien
Au moment de sa création par le gouvernement précédent, le 1er octobre 2021, le "bouclier tarifaire" qui a gelé les barèmes applicables pour les tarifs réglementés de vente de gaz (TRV) visait à épargner aux consommateurs français une hausse attendue de 19,5% des prix du gaz naturel en novembre 2021, et de même niveau en décembre 2021. Le gouvernement s'attendait à ce que les cours du gaz baissent à la fin de l'hiver.
Or les prix n'ont cessé de flamber cette année sur les marchés européens, surtout depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février et le tarissement progressif des exportations de gaz russe vers l'Europe.
Les tarifs gelés à leur niveau du 1er octobre 2021
"Le niveau moyen des tarifs réglementés de vente au 1er septembre 2022 aurait été supérieur de 116,5% hors taxes, soit 105,10% TTC par rapport au niveau en vigueur fixé au 1er octobre 2021", précise la CRE dans son communiqué diffusé mardi soir, annonçant que les tarifs resteront "gelés au 1er septembre 2022, à leur niveau du 1er octobre 2021".
Pour 2023, la Première ministre Elisabeth Borne a dit en juillet que le bouclier tarifaire, qui concerne aujourd'hui également l'électricité, pourrait être remplacé par des aides plus ciblées à destination des Français modestes. Le gouvernement n'a pas encore dévoilé son plan.