L'arrêt des raffineries peut être "suppléé en important du carburant" selon Agnès Pannier-Runacher

Invitée ce samedi sur BFMTV, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a expliqué que l'arrêt des raffineries pouvait être compensé par les importations, notamment en provenance de Belgique. "Notre enjeu, ce sont les dépôts", a-t-elle souligné.

"On peut améliorer significativement la situation dans les jours qui viennent". Invitée ce samedi sur BFMTV, Agnès Pannier-Runacher a tenu à rassurer sur l'approvisionnement en carburant alors que 27,3% des stations-service sont toujours concernées par la rupture d'au moins un produit ce samedi, contre 28,5% vendredi.

Si la grève se poursuit dans les raffineries du groupe TotalEnergies, "cela ne bloque pas nécessairement les stations-service", a souligné la ministre de la Transition énergétique, assurant que "l'arrêt des raffineries" qui produisent le carburant peut être "suppléé en important de l'étranger".

"On le fait depuis la Belgique ou par bateau", a-t-elle dit. Dès lors, "vous pouvez avoir des grèves sur certains sites qui n’ont pas d’impact sur l’acheminement du carburant vers les stations-service".

"Notre enjeu, ce sont les dépôts"

Toutefois, "notre enjeu, ce sont les dépôts" où est stocké le carburant avant d'être envoyé vers les 11.000 stations-service du pays, a poursuivi Agnès-Pannier Runacher. S'agissant de ces sites, "il y a des réquisitions très ciblées à Dunkerque, pas à chaque équipe d'ailleurs, en fonction des besoins et de notre capacité à sortir du carburant de ce dépôt".

"En quelques jours, on est passé de 50% à 22% (de stations en difficulté) dans les Hauts-de-France donc on peut améliorer la situation dans les stations-service sans nécessairement avoir un redémarrage plein et entier des raffineries", a encore observé la ministre.

D'après elle, "entre les stocks stratégiques, la Belgique et l'arrivée par bateau, on a aujourd'hui des approvisionnements qui sont supérieurs à la consommation habituelle normale dans notre pays", du fait d'une "consommation anormalement élevée" en raison des pleins de précaution.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco