Grève chez TotalEnergies: Le Maire demande le déblocage des dépôts "dans les heures qui viennent"

Après Olivier Véran, Bruno Le Maire a à son tour réclamé ce mardi "le déblocage sans délai des dépôts de carburants et des raffineries", avant de brandir la menace de "réquisitions" en cas de poursuite du mouvement social.
Si un accord salarial a été trouvé avec deux syndicats majoritaires chez Esso-ExxonMobil, cela n'a pas empêché la reconduction de la grève ce mardi. Du côté de TotalEnergies, les discussions sont au point mort alors que la direction conditionne la reprise des négociations à la suspension du mouvement mené par la CGT.
Une négociation a malgré tout "été proposée", a estimé Bruno Le Maire sur France info, indiquant que "la main tendue doit être saisie (par la CGT, NDLR) pour que les négociations salariales puissent aboutir". "Il faut que, dans les heures qui viennent, un accord puisse être trouvé", a ajouté le ministre de l'Economie.
Bruno Le Maire n'exclut pas des réquisitions
Considérant la négociation comme "la solution qui doit être privilégiée", Bruno Le Maire a toutefois brandi la menace de la réquisition: "Si la CGT refuse catégoriquement d'engager cette discussion, nous n'aurons pas d'autres moyens que de réquisitionner les moyens nécessaires pour libérer les dépôts et faire fonctionner nos raffineries parce que nos compatriotes ne peuvent pas être les victimes d'un conflit social entre une organisation syndicale, la CGT, et une entreprise privée".
"Il y a quelque chose qui dépasse les intérêts de la CGT et de Total, c'est l'intérêt général", a encore rappelé le locataire de Bercy. Avant de fixer un nouvel ultimatum pour accord: "Le timing se chiffre plutôt en termes d'heures, à la limite de jours, que de semaines" parce que la situation "n'a que trop duré".