Gouvernement Bayrou: Marc Ferracci reste ministre de l'Industrie et ajoute l'Energie à son portefeuille

Déjà ministre de l'Industrie au sein du précédent gouvernement de Michel Barnier, Marc Ferracci est reconduit dans ses fonctions et élargit son portefeuille à l'Energie.

Marc Ferracci a été reconduit à son poste de ministre délégué chargé de l'Industrie avec un portefeuille élargi à l'Energie, au détriment du ministère de la Transition écologique, qui reste aux mains d'Agnès Pannier-Runacher. "L'industrie et l'énergie sont deux forces indissociables au service de la croissance, de l'emploi et du pouvoir d'achat", a réagi Marc Ferracci sur X.

"Nous allons nous mettre au travail" aux côtés d'Eric Lombard, qui a pris la tête du ministère de l'Économie et des Finances, de la souveraineté industrielle et numérique, a-t-il ajouté.

Il a également salué l'action d'Agnès Pannier-Runacher et d'Olga Givernet, ministre déléguée à l'Energie "en faveur de la compétitivité de notre économie et de la transition énergétique". "Honorée de poursuivre ma mission au service de la Transition écologique, en ayant désormais la charge de la Forêt, de la Mer et de la Pêche", a réagi Agnès Pannier-Runacher sur X, sans un mot sur le portefeuille de l'Energie.

Une marge de manoeuvre réduite sous Michel Barnier

Marc Ferracci, réputé très proche d'Emmanuel Macron, a joué les pompiers volants cet automne durant son passage au ministère face à l'accumulation des mauvaises nouvelles sur le plan industriel et de l'emploi depuis la rentrée. Sa marge de manoeuvre était réduite en raison du contexte économique morose et de l'instabilité gouvernementale, qui exaspère les acteurs économiques en manque de visibilité sur l'action des pouvoirs publics.

Mais il a également insisté sur l'autre sujet majeur de l'économie française à ses yeux : la décarbonation de l'industrie qui est à la fois "le principal défi des dix prochaines années pour notre industrie lourde" et "la condition de la pérennité de nos plus grands sites industriels", indiquait-il en novembre dernier. Le sujet est au coeur de la transition énergétique de la France mais aussi de sa stratégie industrielle et de l'électrification des usages dans des secteurs comme les transports.

Une configuration proche de celle du gouvernement Attal

Cette configuration, avec l'Energie dans l'escarcelle de Bercy, était celle qui prévalait dans le gouvernement de Gabriel Attal et ce transfert avait suscité l'inquiétude des défenseurs de l'environnement. Michel Barnier avait choisi de rendre l'Energie à la Transition écologique avec une ministre déléguée, Olga Givernet. Le rattachement au ministère de la Transition écologique d'Agnès Pannier-Runacher avait fait bondir certaines associations écologistes comme Greenpeace France, qui voyait une "obsession nucléaire en guise de boussole écologique".

Dans le nouveau gouvernement de François Bayrou, le ministère de la Transition écologique reste confié à Agnès Pannier-Runacher, qui sera également chargée de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche.

Timothée Talbi