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Carburants: les prix de l'essence accentuent leur hausse, ceux du diesel poursuivent leur baisse

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La semaine passée, le baril de Brent a enregistré une forte hausse de plus de 3 dollars pour frôler les 77 dollars. Dans le même temps, le prix du litre de SP95-E10 repasse au-dessus du seuil de 1,9 euro le litre tandis que le litre de gazole continue de diminuer et s'approche de 1,8 euro.

Nouvelles évolutions significatives sur le plan des carburants. Alors que les variations étaient réduites, voire nulles la semaine dernière et uniquement marquées par la baisse continue du prix du baril de Brent, les courbes ont davantage bougé ces derniers jours. Dans son point hebdomadaire, le ministère de la Transition écologique indique que le baril de Brent repart à la hausse en prenant 3,2 dollars pour s'établir à 76,9 dollars l'unité.

À la pompe, les automobilistes peuvent d'ores et déjà ressentir ce rebond, notamment pour ceux qui roulent au Super sans-plomb 95 E10 qui doivent désormais débourser 1,9105 euro par litre acheté à la suite d'une augmentation hebdomadaire de 2,5 centimes d'euros. La tendance reste en revanche la même pour le gazole dont le prix s'approche lentement, mais sûrement du seuil de 1,8 euro le litre en pointant précisément cette semaine à 1,8093 après une très légère baisse de 0,7 centime par litre.

De fortes hausses imminentes?

Si le prix de l'essence bouge donc déjà significativement, le relatif calme observé depuis presque deux mois autour des prix du diesel ne devrait pas durer longtemps. En effet, les prix du pétrole ont bondi de près de 6% lundi dans les échanges en Asie après l'annonce surprise d'importantes coupes de production en mai par l'Irak, l'Algérie, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Koweït. Le prix du baril de WTI américain grimpait de 5,74% à 80,01 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord de 5,67% à 84,42 dollars.

Cette coupe annoncée dimanche par l'Irak, l'Algérie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman et le Koweït débutera en mai et perdurera jusqu'à la fin de l'année. Elle signifie au total une baisse de la production d'environ un million de barils par jour, soit la plus importante réduction depuis octobre. Cette nouvelle coupe "intervient après que les prix du pétrole ont atteint en mars leur plus bas niveau en deux ans (...) à moins de 80 dollars pour le baril de Brent, un niveau inacceptable pour les membres de l'Opep+", explique à l'AFP Ibrahim al-Ghitani, expert du marché pétrolier, basé aux Emirats. Les réductions "changeront les mécanismes du marché et soutiendront les prix au-delà de leur niveau actuel", assure-t-il.

Timothée Talbi