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Baisse des taxes sur le carburant: le gouvernement botte en touche

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Invité ce mercredi sur BFMTV, Gabriel Attal est resté flou sur la réponse que l'exécutif apportera à la hausse des prix du carburant. Le porte-parole du gouvernement a toutefois promis des "mesures de protection" si les tarifs continuaient de grimper.

Après le gaz et l’électricité, les prix du carburant portés par l’explosion de la demande mondiale flambent en Europe. Et en particulier celui du gazole qui a atteint un niveau historique la semaine dernière.

La Commission européenne doit justement présenter ce mercredi un projet de mesures à court-terme contre ces hausses des tarifs. Il s’agira notamment d’inciter les Etats membres à baisser les taxes qui pèsent sur l’énergie. Une option que le gouvernement ne semble toutefois pas encore disposé à mettre en oeuvre.

"On regarde aujourd’hui l’évolution du prix du carburant qui augmente et qui atteint pour le gazole un niveau historique. Evidemment, c’est un sujet qu’on suit de très près. Si ces hausses se poursuivent (…), nous considérerons des mesures de protection comme nous l’avons fait pour le gaz et l’électricité", a tout de même déclaré sur BFMTV Gabriel Attal.

Le porte-parole du gouvernement a néanmoins pris soin de rester évasif quant aux modalités d’un éventuel coup de pouce aux Français confrontés à la hausse des prix du carburant:

"On travaille pour être en situation de prendre des mesures dès lors qu’on estimerait cela nécessaire. Ce qu’on veut, c’est que, quand on prend des mesures, elles soient nécessaires et efficaces. Plusieurs pistes sont possibles. On n’en est pas là aujourd’hui mais il y a celle de la baisse des taxes, celle d’une aide spécifique… Mais avant de prendre une décision, il faut regarder celle qui est la plus efficace pour aider les Français qui en ont le plus besoin", a martelé Gabriel Attal.

Michel-Edouard Leclerc prêt à un effort... si le gouvernement baisse ses taxes

Mardi, lors de la séance des questions au gouvernement, Barbara Pompili a demandé aux distributeurs de carburant "de faire un geste en cette période difficile en réduisant leurs marges" pour soulager le porte-monnaie des Français. "Je me réserve bien sûr la possibilité de les réunir en cas de besoin", avait-elle complété.

"Il n'y a pas beaucoup sous le pied aujourd'hui pour baisser nos marges puisqu'on est déjà pratiquement à prix coûtant", a néanmoins répondu ce mercredi sur RMC Michel-Edouard Leclerc, précisant gagner "un à deux centimes" par litre de carburant vendu.

Pour autant, le président du comité stratégique des distributeurs E.Leclerc s’est dit prêt à rogner ses marges pour réduire les prix à la pompe, à condition que l'Etat commence par baisser ses taxes sur le carburant qui représentent environ 60% des prix à la pompe. "Si l'Etat baissait ses taxes (sur l'essence et le gazole), on suivrait", a-t-il assuré.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco