Émeutes: ils rachètent un bar-tabac et se font piller seulement quelques heures après

Les bars-tabacs ont été particulièrement ciblés par les émeutiers, essentiellement à cause de la valeur des marchandises qu'ils stockent. Selon la fédération du secteur, 429 de ces établissements ont été vandalisés au niveau national.
C'est le cas du Balto, à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique. Un choc pour ses exploitants, d'autant plus qu'ils sont devenus propriétaires de ce bar-tabac quelques heures à peine avant d'avoir été pillés.
Aidés par un jeune anonyme
Comme le relate Ouest France, l'acte est signé chez le notaire à 16h, et à 22h, le commerce était vidé par les émeutiers. "Après la signature, on se donnait quelques jours pour ouvrir. On était encore à Saint-Nazaire en soirée", explique au quotidien régional Cédric Beaujouan, un des gérants.
Dans la soirée, ils constatent à distance le pillage de leur boutique, grâce aux caméras de surveillance.
"Ils ont tout pris. On veut tourner la page maintenant, mais c’est sûr pour un premier jour, là c’est fort. On avait signé l’après-midi", se désole-t-il.
"L’alarme s’est déclenchée. On a appelé la police", raconte le propriétaire. Mais entre temps, un des pillards met le feu aux chaises. Heureusement, "un jeune garçon, non cagoulé, est intervenu pour sortir ce qui brûlait. On le remercie, il a peut-être évité que tout l’immeuble brûle".
Le PMU en soutien
Le préjudice se chiffre en dizaines de milliers d’euros. Cédric Beaujouan compte sur le soutien rapide de son assureur et souligne la bienveillance de ses fournisseurs, notamment la Française des Jeux.
Rappelons que le PMU a annoncé de son côté une prise en charge pour le changement de tous les équipements PMU qui ont été vandalisés en points de vente (bornes, caisses, tablettes…). Il va aussi augmenter sensiblement le fonds de développement mis en place depuis plusieurs années.
Il va également accorder des avances de trésorerie pour les points de vente qui rouvrent. D’autres aides ponctuelles sont prévues pour les points de vente vandalisés.
Car les réouvertures prendront du temps. Les délais sont par exemple longs pour le remplacement des vitrines. "On a hâte de ranger, de nettoyer, de continuer le recrutement. Et très envie de rencontrer les clients. On a compris que le Balto, c’est un lieu important à Saint-Nazaire", veut croire Cédric Beaujouan.