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Défense

Après la "honte nationale" du navire qui s'était effondré, la Corée du Nord annonce la construction d'un nouveau destroyer de 5.000 tonnes

Kim Jong Un en visite dans la zone touristique de Wonsan-Kalma, selon des photo diffusées le 29 décembre 2024.

Kim Jong Un en visite dans la zone touristique de Wonsan-Kalma, selon des photo diffusées le 29 décembre 2024. - South Korea OUT / REPUBLIC OF KOREA OUT

La première tentative de mise à l'eau d'un précédent destroyer s'était soldée par un naufrage en mai, vécu comme une humiliation par Kim Jong Un.

La Corée du Nord prévoit de construire un destroyer de 5.000 tonnes supplémentaire pour sa marine, a rapporté ce mardi 22 juillet l'agence d'Etat KCNA, après que deux navires de guerre similaires ont été mis à l'eau cette année.

Les ouvriers du chantier naval de Nampho (au sud-ouest de Pyongyang) se sont engagés lundi, lors d'un rassemblement, à achever la construction du navire d'ici le 10 octobre 2026, selon KCNA.

Cette date marque l'anniversaire de la fondation du Parti des travailleurs, le parti unique nord-coréen, créé par Kim Il-sung, le grand-père de Kim Jong Un.

Le régime va maintenant construire le "destroyer n°3 de classe Choe Hyon", décrit comme un "puissant navire de guerre".

Le directeur du chantier naval de Nampho a exhorté les ouvriers à respecter le délai de construction afin de soutenir le "plan de création de forces armées puissantes" et de "défendre fermement la souveraineté maritime inviolable et les intérêts nationaux".

Naufrage au printemps

La Corée du Nord avait lancé à la mi-juin, en présence de son dirigeant Kim Jong Un, un destroyer qui s'était renversé lors d'une première tentative de mise à l'eau en mai.

Une cérémonie en l'honneur du navire baptisé Kang Kon, du nom d'un général nord-coréen tué pendant la guerre de Corée (1950-1953), avait eu lieu au chantier naval Rajin à Rason, dans le nord-est du pays, selon KCNA.

La première tentative de mise à flot du destroyer de 5.000 tonnes, le 21 mai dans le port de Chongjin, s'était soldée par un "grave accident", selon Pyongyang.

Une partie de la coque inférieure du navire avait été broyée dans ce que Kim Jong Un avait qualifié d'"acte criminel causé par une négligence absolue", jugeant que l'accident entachait "la dignité de l'État".

Les médias d'État avaient ensuite rapporté l'arrestation de quatre personnes.

P.L avec AFP