Trois jours après l'incursion de drones russes, la Pologne va multiplier sa production de munitions grâce à un accord avec le britannique BAE Systems

Un contrat de licence a été signé entre le groupe britannique BAE Systems et le groupe polonais PGZ pour produire des munitions d'artillerie en Pologne.

Les groupes d'armement britannique BAE Systems et polonais PGZ ont annoncé vendredi avoir signé un contrat de licence qui permettra à la Pologne de multiplier sa production de munitions d'artillerie de 155 mm de calibre, à l'horizon de 2028. La Pologne, membre de l'Otan et de l'UE limitrophe de la Russie, du Bélarus et de l'Ukraine, a connu cette semaine une intrusion d'une vingtaine de drones russes. Les autorités polonaises ont indiqué à ce jour avoir récupéré 17 drones ou débris de drones de facture russe, tombés sans faire de blessés ni dégâts matériels majeurs.

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"PGZ et BAE Systems ont conclu un partenariat stratégique pour établir un nouveau site de fabrication de munitions d'artillerie de 155 mm en Pologne, visant à augmenter la production nationale de munitions de champ de bataille", selon un communiqué du groupe britannique. "Nous nous sommes engagés à ce que PGZ (...) en produise de 150.000 à 180.000 unités par an", a précisé de son côté le vice-ministre polonais des Actifs de l'État, Konrad Golota, cité par l'agence PAP.

"Cela représente une multiplication par trente par rapport à ce qui était produit dans les années 2016-2022", a ajouté Konrad Golota, cité par l'agence PAP.

4,8% du PIB en 2026

Le montant du contrat à durée indéterminée n'a pas été divulgué. BAE Systems a indiqué que ses obus de 155 mm, conformes aux normes de l'Otan, sont compatibles avec les plateformes militaires utilisés par la Pologne et interopérables avec d'autres systèmes. Ils devraient équiper principalement les obusiers automoteurs K9 de conception sud-coréenne et sa variante polonaise Krab.

La Pologne, allié ferme de l'Ukraine qui se défend contre l'invasion russe, consacrera l'année prochaine 4,8% de son PIB à la défense, comparé à 4,7% prévus cette année.

J. Br. avec AFP