Corée du Nord, Syrie: comment la Russie cherche à reconstituer ses stocks d'armes

Selon le renseignement américain, la Corée du Nord fournit à la Russie des munitions d'artillerie. A l'approche de l'hiver, Moscou veut reconstituer un stock d'armes.

La Russie fait-elle appel à la Corée du Nord pour combler une pénurie en armement? Selon le New York Times, Moscou se fournirait en munitions d'artillerie auprès de Pyongyang. Cette information a été révélée au journal par les services de renseignements américains.

Le NYT ne donne pas d'informations précises sur le type d'armes en provenance de Corée du Nord, hormis que ces livraisons se composeraient principalement de munitions d'artillerie et des obus.

Selon Washington, cette nouvelle filière d'approvisionnement confirmerait l'impact des sanctions internationales et l'incapacité grandissante de la Russie à soutenir son offensive en Ukraine.

Le cap du millier de tanks perdus par les Russes a été atteint cet été et "ses meilleurs missiles ont été consommés", indiquait à L'Express Vincent Tourret, chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique, à l'occasion du salon d'armement Eurosatory qui s'est tenu près de Paris.

Des lance-missiles rapatriés de Syrie

A l'approche de l'hiver, la Russie semble vouloir reconstituer son stock d'armement. Selon l'état-major général des forces armées ukrainiennes, les troupes russes utiliseraient même désormais des armes "périmées".

"En raison du manque d'armes de haute précision, l'ennemi a commencé à utiliser plus souvent des missiles guidés anti-aériens S-300 obsolètes et dont la plupart sont inutilisables", affirme l'armée ukrainienne dans un post publié sur Facebook.

Mais la Russie aurait surtout récupéré les S-300PMU prêtés à la Syrie. Cette information provient d'images satellite de la société israélienne ImageSat International. Ces systèmes aurait été transférés par bateau sur une base de la mer Noire.

Le système S-300PMU est un lance missile sol-air défense installé sur un châssis de camion tout-terrain pour faciliter sa mobilité. Equipé d'un radar de repérage et de guidage, il serait capable de d'intercepter des missiles tactiques à une portée de 300 km et une altitude de 30.000 mètres. Leur cadence de tir est d'un missile toutes les 3 à 5 secondes.

https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco