Blocages des agriculteurs: les routiers demandent que "la liberté de circuler soit respectée"

Le président de l'Union des entreprises de transport et logistique de France a déclaré que de nombreuses société de transport ont été contraintes d'arrêter temporairement leur activité.

Le secteur du transport monte au créneau. Invité sur France Info, Eric Hémar, président de l'Union des entreprises de transport et logistique de France demande "à ce que la liberté de circuler soit respectée" en référence aux blocages des agriculteurs.

Si les agriculteurs partis d'Agen pour rejoindre Paris ont décidé de rebrousser chemin, de nombreux blocages routiers et barrages filtrants continuent d'être recencés dans le pays. En région parisienne, huit autoroutes sont toujours bloquées: A1, A4, A5, A6, A10, A13, A15 et A16, selon l'outil de suivi du trafic francilien Sytadin.

Dans son dernier point de situation, Vinci Autoroutes rappelle que de multiples axes autoroutiers de son réseau sont touchés par des coupures en raison de manifestations agricoles. "Dans les zones concernées, le réseau secondaire est particulièrement saturé et la circulation difficile du fait du report de trafic", ajoute la compagnie autoroutière.

Incidence sur d'autres secteurs

Une situation qui commence à devenir compliquée pour les entreprises de transport et logistique.

"Notre secteur a été très résilient pendant dix jours mais, aujourd'hui, les trésoreries des entreprises sont au minimum, relève Eric Hémar. Les entreprises n'ont plus de recettes mais ont toujours beaucoup de dépenses".

Le président de l'Union des entreprises de transport pointe également une autre problématique alors que plusieurs sociétés ont décidé de stopper temporairement leur activité: "la remise en route des chaînes logistiques". "Cela prend plusieurs jours, c'est complexe à mettre en œuvre", souffle-t-il.

L'invité de Charles Matin : Les transporteurs dénoncent des "blocages inacceptables" - 01/02

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D'autant que ce phénomène aura une incidence sur d'autres secteurs selon lui. "Les entreprises industrielles sont touchées", explique Eric Hémar. "On a un enjeu au niveau européen de compétitivité logistique. Perturber les cycles de production, ça met beaucoup de temps à se mettre en place", assure-t-il, prenant l'exemple des tensions actuelles en mer Rouge qui ralentissent le transport maritime mondial.

Théodore Laurent