Blocages des agriculteurs: de premiers effets sur les réservations pour les vacances scolaires

Les vacanciers, craignant d'être bloqués sur les routes, reportent leur séjour au mois de mars, moins coûteux pour le portefeuille des foyers, selon une étude de Papvacances.

Les vacances de février approchent mais elles sont quelque peu dans le brouillard pour les Français. Alors que le contexte inflationniste a déjà contrait certains ménages à annuler leur départ en villégiature, le blocage d'un certain nombre d'axes routier en pousse d'autres à reporter leur séjour, notamment à la montagne. C'est le résultat d'une étude réalisée par PAPVacances basée sur plus de 3.200 demandes de réservations effectuées.

L'étude constate une baisse générale des réservations de 9,4% pour les vacances de février 2024 par rapport à la même période en 2023. PAPVacances note une forte incidence sur les réservations de dernière minute alors que le phénomène s'est amplifié "depuis l'élargissement du télétravail, sous fond d'inflation".

"Phénomène global de grève"

Dans le détail, ce sont les séjours à la montagne, notamment près de la région lyonnaise et au nord des Alpes, où de multiples blocages routiers de la part d'agriculteurs sont en cours, qui subissent de nombreux reports. "À cela s'ajoute la crainte d'un phénomène global de grève", du côté de la SNCF ou des vols intérieurs avec Air France, note l'étude.

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Si la crainte d'un départ avorté pèse lourd dans la prise de décisions des ménages, le coût des vacances au ski fait déjà office de repoussoir. "Rien que pour l’appartement, il faut compter en moyenne 1.150 euros la semaine, dans les Alpes", souligne l'étude. De nombreux foyers ont déjà dû faire un trait sur leur séjour à la montagne en raison du contexte inflationniste, dans la mesure où la hausse des salaires n'a pas permis de compenser.

Report sur mars

Par ailleurs, la baisse de fréquentations se constate sur les massifs montagneux les plus importants. Le Massif central, les Vosges ainsi que le Jura enregistrent une chute de réservations de plus de 40%.

"Au-delà des phénomènes sociaux décrits précédemment, l’attrait de certains massifs est remis en question du fait du manque d’enneigement", observe PAPVacances.

Le mois de mars, moins onéreux pour le portefeuille des foyers et plus éloigné des mouvements actuels, en ressort ainsi gagnant. Il affiche ainsi une progression de 34,4% du nombre de réservations total par rapport à 2023. "Et dans cette nouvelle trajectoire, la mer s’impose (+38,9% par rapport 2023)" face à la montagne, précise l'étude.

Théodore Laurent